Introduction
La santé mentale constitue un des piliers fondamentaux du bien être humain, pourtant très négligé au Tchad. Au vu de son histoire, le pays est marqué par plusieurs années de guerre civile, des conflits armés, les catastrophes naturels (sécheresse et inondations) et une insécurité omniprésente ; le Tchad voit près de 14% de sa population souffrir de troubles mentaux selon le rapport du ministère de la santé du Tchad en 2023. Le manque d’infrastructure adéquate et de personnel qualifié et les croyances culturelles renforce la stigmatisation des personnes souffrantes. Ainsi, il devient impératif d’agir pour une meilleure prise en charge et sensibilisation accrue auprès de la population locale.
État des lieux de la santé mentale au Tchad
Selon les statistiques donnés présenté en 2023 par le ministre de la santé publique du Tchad, on dénombre 487 cas de schizophrénie, 240 cas de dépression, 106 cas de psychose maniaco-dépressive et 232 cas de bouffée délirante aiguë, 240 cas de dépressions, 151 cas d’épilepsie, 101 cas d’Oligo-démence et bien d’autres cas qui ont été enregistré par les différents hôpitaux et district sanitaire du pays. Pourtant le Tchad ne dispose pas encore d’une politique de santé mentale efficace mais aussi ni de cadre législatif approprié pour la prise en charge de ces personnes qui souffrent de ces maladies. En plus, l’absence du personnel psychiatrique, la sensibilisation et les coûts exorbitant des soins augmentent la détresse chez les patients souffrants de ces maladies mentales. Cependant, la perception culturelle des communautés locales joue un rôle très important dans les thérapies. Puisque dans certaines communautés, les troubles mentaux sont considérés comme des malédictions plutôt que des pathologies nécessitant des soins adaptés, cela entraîne l’isolement des malades, voire des traitements inhumains. Cette situation rend un peu urgent la mise en place de solutions innovantes et adaptées.
La nécessité des centres de santé mentale
Face cette situation, il est donc impératif de créer des centres de santé mentale reste une priorité pour permettre de offrir un suivi psychologique et psychiatrique, sensibiliser la population pour réduire la stigmatisation, assurer la formation des professionnels en santé et, favoriser la réinsertion sociale des patients guéris.
Approches de traitement basée sur les valeurs culturelles
Les tchadiens sont un peu peuple très attachés aux valeurs traditionnelles et religieuses, c’est cela que pour les traitements des maladies mentales, il faut intégrer les valeurs culturelles et les pratiques traditionnelles en intégrant aussi les pratiques religieuses telle que : le soutien communautaire ; l’utilisation de la médecine traditionnelle ; les approches spirituelles et les activités culturelles et artistiques.
Conclusion
La santé mentale au Tchad nécessite une reconnaissance urgente et des solutions adaptées à la culture locale. En investissant dans des infrastructures, en sensibilisant et en intégrant les pratiques traditionnelles, le pays peut offrir un avenir plus serein à ceux qui souffrent. Un engagement collectif est essentiel pour transformer la stigmatisation en soutien et en espoir.