An aerial view of Lake Chad, going through a climate change crisis. Photo credit - Getty Images

CRISE ENVIRONNEMENTALE AU TCHAD : Inévitable ou résultat de la négligence

Introduction

Le Tchad, situé au cœur de l’Afrique, est un pays riche en biodiversité mais confronté à des défis environnementaux majeurs. De vastes savanes, des zones désertiques, et le lac Tchad composent un paysage unique. Cependant, cette richesse naturelle est aujourd’hui menacée par les impacts combinés du changement climatique, de la déforestation et de la surexploitation des ressources. 

 

Conséquences du changement climatique

En effet, le changement climatique affecte particulièrement le Tchad, un des pays les plus vulnérables au monde. Les températures élevées et les précipitations irrégulières perturbent les écosystèmes et les activités agricoles, qui représentent la principale source de subsistance pour une grande partie de la population. Le rétrécissement du lac Tchad, autrefois une des plus grandes réserves d’eau douce en Afrique, est emblématique de cette crise.

 

Déforestation

Ensuite, les besoins croissants en bois de chauffe et en charbon de bois accélèrent la dégradation des forêts. Ces pratiques aggravent l’érosion des sols, réduisent la fertilité des terres et contribuent à l’avancée du désert. Les défis environnementaux du Tchad ne se limitent pas aux impacts climatiques. La pauvreté ambiante en milieu rural, oblige la population à couper abusivement les arbres, et le manque de sensibilisation à l’importance de la protection de l’environnement exacerbent la situation.

 

La critique des recommandations à la COP 16

C’est dans ce contexte que, le Ministre tchadien de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable lors de la COP16, tenue du 2 au 13 décembre, à Riyad en Arabie Saoudite, a souligné que depuis les années 1960, le lac a perdu plus de 90 % de sa superficie initiale, affectant les communautés qui en dépendent pour la pêche, l’agriculture et l’eau potable et il a également mis l’accent sur l’avancée du désert. Et, à cet effet, il a évoqué des solutions mises en place parmi lesquelles l’on peut citer la création de ceinture verte autour des grandes villes, la mise en œuvre du Plan national de reboisement et l’évolution des activités de la grande muraille verte. Mais, sont-elles une solution durable bien que ces mesures soient salutaires ? La politique de reboisement sans suivi peut-elle porter ses fruits ? Le mieux, c’est d’instaurer l’éducation environnementale dans nos programmes scolaires, appliquer les textes en vigueur tout en réduisant la pauvreté etc., et question d’attaquer les problèmes à la racine.

 

Conclusion

Nous estimons enfin que la crise environnementale n’est pas une fatalité bien que des causes naturelles existent. Au Tchad, le problème de déforestation est anthropique c’est-à-dire, il est causé par la population compte tenu des précarités qui la rongent, surtout, en milieu rural où la majorité de la population est analphabète et extrêmement pauvre. Ainsi, elle fait de la coupe abusive d’arbres un fonds de commerce pour subvenir à leur besoin.  En plus, le changement climatique bat son plein. Pour contrer ce fléau, le Gouvernement a pris une panoplie de mesures, mais, il n’a jamais tenu rigueur à leur mise en application. Donc, sans exagérer, ce comportement laxiste nous amène à croire que le Gouvernement est en partie responsable de ladite crise.

Mahamat Hassan Mahamat

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