Introduction
Maladie très lourde à porter, le Sida est resté pendant très longtemps un grand sujet de recherche pour trouver un remède qui le soignerait définitivement, la plupart d’entre elles se sont soldées par des échecs et jusqu’à présent aucun remède définitif n’a été trouvé. Pourtant, en 2004, au Sénégal, un juriste, Jack Moustapha Diop sort un livre intitulé : « le Sida vaincu, la vérité en marche« qui va pendant plusieurs mois alimenter une vive polémique, car il vient révéler au monde entier, la découverte du siècle, celui d’un remède contre le VIH/SIDA.
Un remède africain à base de plantes
Découvert en 2001 par un praticien sénégalais de la médecine traditionnelle africaine dont l’identité n’a jamais été dévoilée, le remède serait à base de plantes médicinales.
Après avoir traité avec succès plusieurs patients hors clinique, il fallait démontrer scientifiquement que le remède était fonctionnel. Sur les recommandations du professeur Seydou Konaté qui avait été saisi avec un groupe de patients traités avec succès par l’inventeur, il a été décidé de tester le remède sur un patient qui serait cliniquement suivi par le professeur Konaté pour recueillir des données scientifiques qui confirment l’efficacité ou non du remède, ce qui fut fait.
Les résultats des essais vont donner un sérieux crédit à cette découverte.
Le patient du professeur avait comme charge virale, 85898 copies par millilitre sanguin avant traitement, après traitement, il s’est retrouvé avec 234 copies par millilitre sanguin, ce qui signifiait que le virus avait été tué à 100 %, et la charge virale a été diminuée à plus de 99,72 %. D’autres essais furent réalisés plus tard sur un groupe de patients plus large et tous les résultats cliniques tendaient à confirmer que le remède fonctionnait.
Un remède qui dérange
On se demande alors pourquoi un tel remède n’a jamais été mis à disposition du grand public ? Surtout que vers le début des années 2000, le Sida faisait des ravages dans le monde entier et particulièrement en Afrique.
La raison est simple selon l’auteur, l’industrie autour du Sida représentait 400 milliards d’euros par an à l’époque, les enjeux économiques étaient donc énormes, on comprend alors qu’un remède menacerait les intérêts des lobbies pharmaceutiques qui vivaient du business du sida.
Pour preuve, le 26 et 27 février 2004, tous les big boss du big Pharma français se sont retrouvés au Sénégal pour former l’alliance France Sénégal contre le sida avec un investissement très lourd alors qu’au même moment la plupart des chercheurs français étaient en grève faute de moyens. C’était d’autant plus bizarre que le Sénégal avait l’un des taux de contamination les plus faibles en Afrique.
C’est à peu près à cette époque que l’affaire fut étouffée, à tel point qu’après plusieurs échecs, pour faire prendre conscience à l’État du Sénégal des enjeux d’une telle découverte, l’inventeur s’est tourné vers les Sud-africains, là aussi, le remède a connu le même sort qu’au Sénégal, pourtant, ce pays a l’un des taux les plus élevés de contamination au VIH au monde.
Accepter que les plantes, qui sont accessibles à tout le monde, pourraient soigner le sida serait une menace évidente pour toute l’industrie pharmaceutique classique qui commercialise des médicaments non pas pour soigner la maladie, mais pour ralentir son impact.
La gestion de ce dossier montre aussi une autre réalité présente dans le continent et qui bloque notre envol, la volonté politique. Il paraît incontestable que ce dossier a servi de monnaie d’échange pour des investissements lourds qui seraient affectés ailleurs.
Conclusion
L’exploitation de ce livre ainsi que des différentes interviews de l’auteur montrent une réalité indéniable, le remède existe, mais des intérêts d’une minorité assez puissante devaient être préservés au détriment de tous les avantages qu’un tel remède pourrait représenter. L’auteur, dans une interview récente, insiste sur un fait assez cocasse, il fait remarquer que c’est durant cette période que la dette du Sénégal a été complètement effacée, hasard ou deal ? On ne saura peut-être jamais.