Les effets de la pandémie sur la conservation

L’épidémie de coronavirus a mené aux restrictions de voyage international et aux confinements aux quatre coins du monde. Cela a entraîné un manque de touristes et donc une absence d’argent qui est généré en temps normal par l’industrie du tourisme animalier. Le tourisme animalier produit normalement 29 milliards de dollars par an et emploie 3,6 millions de personnes. Il finance les efforts de conservation et fortifie les économies locales en embauchant les populations rurales. Depuis le début de la pandémie, 90% des voyagistes spécialisés dans le tourisme animalier africain ont traversé une décroissance de plus de 75% en reservations. 

Les effets négatifs

Les revenus financiers créés par le tourisme aident les gouvernements à justifier la protection des habitats de la faune et de la flore. Le déclin économique dû à la pandémie et le coût des mesures d’aide signifie qu’il y aura une coupe budgétaire. Pour de nombreux gouvernements, la conservation n’est pas considérée comme une priorité en termes d’aide à la lutte contre la pandémie. De plus, les financements alloués à la conservation par les investisseurs étrangers sont réduits en raison de l’effondrement des économies mondiales et des priorités changeantes. Normalement, les donations représentent 32% du financement de la conservation. 

Sans argent, on ne peut pas payer de nombreuses patrouilles anti-braconnage, ce qui veut dire que les braconniers peuvent pénétrer dans les habitats protégés sans être vus. Par conséquent, il y a eu une augmentation significative du braconnage de la viande de brousse. Cela s’explique en partie par la croissance de la pauvreté en conséquence de la pandémie, ce qui peut également mener à l’exploitation minière à petite échelle et à la conversion agricole par nécessité (l’abattage des arbres afin de créer plus d’espace pour les terres cultivées.)

Les effets positifs

Les confinements mondiaux ont produit quelques effets positifs aussi. La réduction de l’activité industrielle et du transport au niveau mondial a mené à une baisse des niveaux de pollution atmosphérique et à une moindre exploitation des ressources naturelles. Quelques pays tels que la Chine et le Vietnam ont aussi introduit des restrictions sur le commerce des animaux sauvages, ce qui pourrait réduire le braconnage en Afrique en retirant la demande pour les produits d’origine illégale qui sont vendus sur les marchés asiatiques.  Cependant, ces résultats ne sont probablement que temporaires et seront peut-être inversés une fois la pandémie terminée. 

Comment est-ce qu’on peut réduire les risques?

A l’heure actuelle il est important de ne pas négliger la crise de conservation. En soutenant les initiatives de conservation, on aidera la reprise économique à long terme en renforçant le tourisme, ce qui rapportera de l’argent et créera des emplois. Malgré les coupes budgétaires, il faut donner la priorité aux activités de conservation cruciales telles que la lutte contre le braconnage. Il faut aussi prendre des mesures pour se défendre contre de futures épidémies ou pandémies, par exemple en mettant fin à l’empiètement (la pénétration des êtres humains dans les endroits sauvages.) L’empiètement augmente les contacts entre les populations humaines et animales, ce qui peut mener à la propagation de nouvelles maladies.