Introduction
Quels sont les paramètres juridiques que les parents ou les tuteurs d’enfants mineurs prépubères devraient être obligés de respecter lorsqu’ils téléchargent des photos ou des vidéos de leurs enfants ?
Cet article se penche sur les questions relatives à la violation de la vie privée virtuelle, à l’autonomie corporelle, au consentement et à l’enrichissement injustifié. La santé mentale et le psychisme des enfants sont au centre des préoccupations dans les cas où leurs images sont utilisées pour générer une valeur monétaire et pour créer un contenu spécifiquement destiné à divertir et à amuser les adultes. Il est nécessaire de reconnaître que cet amusement se fait généralement aux dépens de l’enfant et, le plus souvent, à son insu ou sans son consentement. Au niveau mondial, on s’accorde de plus en plus à dire que les empreintes numériques créées par des enfants non consentants devraient être surveillées de près et réglementées par des mécanismes législatifs.
Violation du droit à la vie privée virtuelle :
On peut supposer que les enfants n’ont pas le langage ou la capacité de communiquer la manière dont ils préfèrent être représentés sur les plateformes de médias sociaux. Cela soulève des questions sur l’autonomie dont un enfant est manifestement privé en ce qui concerne la présentation choisie de son image de soi. L’aspect le plus important à prendre en compte est qu’une empreinte numérique est pratiquement permanente et que lorsqu’un contenu téléchargé en ligne « devient viral », on peut supposer qu’il reste en permanence dans le domaine public – pour la consommation publique et la manipulation (édition) – à moins que des mesures juridiques ne soient prises pour protéger le contenu. En réalité, tous les parents ou tuteurs ne sont pas conscients de la nature véritablement durable des empreintes numériques qu’ils créent involontairement pour leurs enfants.
Autonomie corporelle et consentement :
En raison du sous-développement des capacités cognitives des enfants, et plus particulièrement des mineurs prépubères, leur capacité à donner leur consentement est intrinsèquement invalide, mais leur participation peut facilement être contrainte. Il est de notoriété publique que les pédophiles et les prédateurs sexuels utilisent souvent les plateformes de médias sociaux pour entrer en contact avec des enfants mineurs afin d’assouvir leurs bas désirs. Les législateurs devraient donc être mis au défi de concevoir des mécanismes qui limitent la surexposition des enfants sur l’internet. Les parents et les tuteurs devraient être sensibilisés à la nature diffamatoire de l’activité sur internet qui expose leurs enfants à des dommages évitables.
Enrichissement injustifié et risque d’exploitation :
La valeur monétaire croissante de la viralité incite certains parents et tuteurs à créer des contenus de plus en plus scandaleux, choquants ou intimes afin d’attirer un public et de s’enrichir. Certaines juridictions ont créé des mécanismes juridiques qui garantissent la création d’un fonds protégé à partir des revenus de l’enfant qui est placé sur la scène mondiale. Toutefois, il est présomptueux de penser que l’enfant privilégierait naturellement le gain monétaire à la protection de sa vie privée.
Conclusion :
L’impact éventuel des médias sociaux sur l’expérience humaine reste généralement imprévisible. C’est pourquoi les législateurs du monde entier devraient tenir compte du risque élevé de violation des droits de l’enfant. Cet article a mis en lumière les raisons pour lesquelles il est urgent de mettre à jour les lois protégeant les enfants afin de réglementer l’exposition sans entrave de ce groupe particulièrement vulnérable.