Il y a une inégalité entre le nombre d’hommes et le nombre de femmes qui participent à la vie politique dans le monde. En 1995, le pourcentage de femmes membres des parlements nationaux dans le monde était de 11,3%. En novembre 2018, ce pourcentage était passé à 24%. Ce nombre reste toutefois relativement faible et de nombreux gouvernements souhaitent l’augmenter.
POURQUOI EST-IL IMPORTANT QUE LES FEMMES SOIENT IMPLIQUÉES DANS LA POLITIQUE ?
Actuellement, il y a plus d’hommes que de femmes occupant des postes supérieurs (pas seulement en politique) à travers le monde. La participation des femmes au gouvernement aide à lutter contre cette inégalité. En effet, plus de femmes en politique signifie que les jeunes filles auront davantage de modèles à suivre dans des postes supérieurs. Cela prouve également au grand public que les jeunes femmes peuvent atteindre des objectifs ambitieux. Nous espérons que cela signifiera qu’à l’avenir, davantage de filles à travers le monde auront la confiance nécessaire pour occuper des postes supérieurs dans la société, et que l’égalité des sexes deviendra complète, non seulement en politique, mais également dans d’autres postes de haut niveau.
Il est également important qu’il y ait plus de femmes politiques, afin que différents points de vue puissent être présentés au gouvernement, autres que ceux des hommes. Cela signifie par conséquent qu’une plus grande variété de problèmes peuvent être discutés et différentes solutions peuvent être proposées. Des recherches ont montré qu’avec l’augmentation du nombre de femmes au sein du gouvernement, on observait de plus en plus l’élaboration de politiques prenant en compte les besoins des familles, des femmes et des filles, ainsi que des minorités ethniques ou raciales.
L’ÉTAT ACTUEL DES FEMMES POLITIQUES EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE
L’Afrique subsaharienne progresse dans la participation des femmes à la vie politique. En novembre 2018, le pourcentage de femmes dans les parlements d’Afrique subsaharienne était passé à 23,6%. C’est presque identique au pourcentage mondial (24%), mais il y a encore du chemin à faire. Plusieurs hommes politiques ont reconnu l’inégalité et œuvrent pour la corriger. En octobre 2018, la moitié des nouveaux ministres nommés par le Premier ministre éthiopien (Abiy Ahmed) étaient des femmes. Peu après, le parlement éthiopien a élu Sahle-Work Zewde, première femme présidente d’Éthiopie.
À peu près au même moment, le président rwandais, Paul Kagame, a annoncé que le nouveau gouvernement rwandais serait également équilibré, comme celui de l’Éthiopie. Le Rwanda compte le pourcentage le plus élevé de femmes dans un parlement national: en octobre 2018, 61% de ses membres étaient des femmes.
L’AVENIR DES FEMMES EN POLITIQUE
Malgré ces développements positifs, il reste encore beaucoup à faire. Malheureusement, dans de nombreux pays, il est encore largement répandu que la place de la femme est à la maison et que le leadership appartient aux hommes. C’est une hypothèse ou une idée dépassée qui doit être contestée. Il est important que les hommes et les femmes fassent un effort pour remédier au déséquilibre hommes-femmes en politique.