Introduction
La rumeur peut se définir comme une information inexacte ou exagérée qui se déforme à mesure qu’elle est transmise de façon directe par le mode du bouche à oreille ou de façon indirecte, via un média informationnel (télévision, presse écrite…). Elle se manifeste sous plusieurs formes à travers les médias.
Les différentes formes des rumeurs médiatisées
Il est clair que la rumeur, à mesure qu’elle se transmet, transforme de façon non fortuite l’information qu’elle véhicule. Certains éléments informationnels sont oubliés, transformés, exagérés. La rumeur recouvre : les fausses informations, fake news, erreurs journalistiques et manœuvres de désinformation, pourvu qu’elles soient révélées a posteriori et fassent controverse ; les préjugés, quand ils sont racontés ; la propagande, quand elle prend appui sur des histoires de vie. La communication virale, quand le produit promu disparaît sous la (trop) « bonne histoire ». C’est le cas des rumeurs qui découlent d’un spot publicitaire sur un produit. Les rumeurs sur les produits font partie de techniques d’influence dans le cadre de stratégies de diversion.
Comment les rumeurs sont-elles générées
La majorité des rumeurs sont produites spontanément et ne sont pas le fruit d’un complot mais d’un mensonge ou de « paroles en l’air » dont un groupe ou une société se saisit, pour diverses raisons, et l’amplifient. La rumeur offre parfois une explication simplifiée et rassurante de certains problèmes de société, expliquant ainsi son succès. Ces explications se limitent souvent à la désignation d’un responsable, c’est le bouc émissaire avec une « raison » fausse mais que, pour cause de préjugés, on a envie de croire. C’est une communication informelle qui véhicule des informations officieuses. Un certain nombre de rumeurs, notamment à l’approche d’élections, sont créés intentionnellement pour discréditer un opposant ou encore de faire passer un programme politique. Par ailleurs, les nouvelles technologies (Facebook, Instagram, etc) favorisent la circulation de l’information, ce qui la rend plus difficile à contrôler. La rumeur fait également partie des techniques de manipulation dans le cadre du harcèlement moral. Elle peut être lancée par une seule personne, ou par des groupes, c’est le cas du harcèlement sur les réseaux sociaux.
Moyen de dissolution de la rumeur
La stratégie la plus fréquente pour contrôler les rumeurs et faire en sorte qu’elles cessent est le démenti. Il s’agit d’une information qui vient contredire la rumeur et qui est diffusée par la ou les personnes qui en sont les victimes, lorsque celles-ci sont des personnes ou des groupes. Malheureusement, le démenti n’a pas toujours la capacité de prouver que la rumeur est fausse : soit la preuve existe mais cela passe par une démonstration scientifique trop compliquée pour le commun des mortels, soit la preuve n’existe pas et les deux versions s’opposent sans que la crédibilité des uns prenne le pas sur celle des autres.
Conclusion
Enfin, la rumeur fait partie intégrante de notre quotidien et concerne chacun d’entre nous, alors même que nous prétendons aisément ne lui accorder aucune attention et encore moins participer à sa transmission. Avec l’évolution des nouvelles technologies, elle prend de plus en plus l’ampleur au Tchad. le démenti a un effet parfois pire que le fait d’être simplement inefficace. En effet, on peut voir apparaître un “effet boomerang”.
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