Introduction
Le 10 décembre 1948, la déclaration universelle des droits de l’Homme voyait le jour dans un contexte morose d’après-guerre. La Seconde Guerre Mondiale avec son lot de morts a contribué à la banalisation de la vie humaine. C’est dans ce contexte que les droits de l’Homme apparaissent comme “gendarme“ auprès des différents états, afin que plus jamais le droit à la vie ainsi que d’autres ne soit bafoués. Au pays des Hommes intègres, la crise sécuritaire est venue mettre en cause les acquis en ce qui concerne les droits de l’Homme. L’historique, l’état des lieux et les solutions pour le respect des droits de l’Homme feront l’objet d’analyse dans les lignes qui suivent.
Droits de l’Homme au Burkina Faso Historique
En 1991, le Burkina Faso ratifie la déclaration universelle des droits de l’Homme. Depuis ce temps, l’État Burkinabé tente tant bien que mal d’appliquer cette convention internationale pour le bien-être des populations. La mise en place du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) et un ministère consacré au droit de l’Homme font du pays de Thomas Sankara, un bon élève en matière de respect de cette convention. Dès les années 1989, le mouvement syndical du pays, ainsi que bien d’autres organisations issues des couches fondamentales, créaient des organisations de défense des droits de l’Homme tel que le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP).
Les droits de l’Homme à l’épreuve de la crise sécuritaire
L’article 3 de la déclaration universelle des droits de l’Homme stipule que “ tout individu a droit à la liberté et la sûreté de sa personne”. Le Burkina Faso est cependant confronté à une crise multidimensionnelle depuis maintenant 10 ans, qui a de nombreuses conséquences : morts, déplacement massif de populations, fermeture d’école, mettant ainsi à rude épreuve le respect des droits fondamentaux des populations. Ces dernières années, les autorités essayent de remettre les pendules à l’heure, grâce à de nombreuses initiatives qui ont permis le retour de populations dans leur localité d’origine et la réouverture d’écoles et de centres de santé. Cependant, il reste l’épineuse et sempiternelle question de la liberté collective, syndicale et de presse, qui a toutefois chuté.
Droits de l’Homme, solution d’implantation
Pour les défenseurs de ces droits au Burkina Faso, le slogan interpellant les décideurs à ne pas violer le droit des citoyens et à les garantir, reste le même : “ la gestion et la conservation du pouvoir d’état par la violence, marque négativement les consciences et conduit généralement à des lendemains de malheur et de regret “. Cela pourrait contribuer à l’instauration d’un climat social apaisé et par ricochet, faciliter le processus de développement. La sensibilisation et l’éducation des scolaires et étudiants sur ces droits pourraient contribuer à éradiquer la radicalisation dans nos contrées. Enfin, la répression pénale de ceux qui bafouent les droits de l’Homme permettrait de dissuader certaines personnes qui persistent dans la violation de cette convention internationale.
Conclusion
L’état Burkinabè joue sa participation dans le respect des droits de l’Homme, malgré les différentes lacunes relativement justifiées. Pour une effectivité de ce principe universel, chaque acteur doit jouer sa partition en l’honneur de la charte du Kouroukan Fouga ainsi que pour le rayonnement de maman Africa.