Introduction
La participation des jeunes à la gouvernance est essentielle à l’épanouissement d’une démocratie et à un développement durable. Les jeunes apportent des perspectives nouvelles, des idées innovantes et une compréhension approfondie des enjeux contemporains. Cependant, de nombreux obstacles entravent leur participation active aux processus décisionnels, malgré leur potentiel.
Manque de sensibilisation et d’éducation politique
Les obstacles à la participation des jeunes à la gouvernance proviennent de leur méconnaissance des structures de gouvernance, des droits humains, de l’élaboration des politiques et de la manière dont ils peuvent participer aux processus décisionnels en matière de gouvernance. Ce manque de sensibilisation entraîne souvent un désintérêt des jeunes pour les questions de gouvernance. Par exemple, lors des élections de 2019 en Afrique du Sud, plus de 6 millions de jeunes électeurs âgés de 18 à 29 ans ne se sont pas inscrits sur les listes électorales, en partie en raison d’un désengagement politique et d’une méconnaissance de l’impact de leur participation. De plus, ils peuvent se sentir moins à l’aise pour aborder les questions qui les concernent, ce qui peut donner l’impression qu’ils manquent de compétences ou de vocabulaire pour aborder les problèmes auxquels ils sont confrontés.
Manque de confiance dans le système
Le manque de transparence, la corruption, les abus de pouvoir et la bureaucratie des structures de gouvernance engendrent le désenchantement des jeunes. Nombre d’entre eux estiment que leur voix n’est pas entendue et que leurs efforts de participation n’entraînent pas de changement significatif. Ce sentiment d’impuissance sape les fondements mêmes d’une démocratie prospère. Il est donc essentiel de s’attaquer à ces problèmes pour donner aux jeunes les moyens de croire en leur capacité à être les moteurs d’une transformation authentique.
Discrimination fondée sur l’âge
L’expression « Indlela ibuzwa kwabaphambili » est un proverbe zoulou qui signifie que pour acquérir de la sagesse ou une orientation, il faut demander conseil à ceux qui ont plus d’expérience ou qui sont plus avancés. La discrimination fondée sur l’âge est souvent manifeste dans les sphères de leadership, donnant l’impression que la gouvernance est une voie à sens unique où seule la génération plus âgée dirige tandis que les jeunes suivent. Le leadership doit plutôt être intergénérationnel ; si les jeunes participent activement à la prise de décision, ils apprennent également de ceux qui ont de l’expérience.
Solutions pour améliorer la participation des jeunes à la gouvernance
Bien que ce problème soit préoccupant, il peut être résolu en renforçant l’éducation civique : les systèmes d’enseignement primaire et supérieur devraient intégrer l’éducation civique afin d’améliorer les connaissances des jeunes en matière de gouvernance, de droits humains et de proactivité dans l’élaboration des politiques et la prise de décision. Encourager les politiques favorables aux jeunes : les gouvernements devraient adopter des politiques favorisant l’inclusion des jeunes dans la gouvernance, par exemple en abaissant l’âge requis pour accéder aux postes politiques.
Conclusion
La participation des jeunes à la gouvernance est essentielle à une société prospère et inclusive. Malgré leur potentiel, des obstacles tels que le manque de sensibilisation, la méfiance envers le système et la discrimination fondée sur l’âge limitent leur implication. Le proverbe « Indlela ibuzwa kwabaphambili » insiste sur l’importance d’apprendre auprès de dirigeants expérimentés, mais la gouvernance doit être intergénérationnelle, avec les jeunes comme contributeurs actifs. En valorisant leur voix aujourd’hui, nous bâtissons une démocratie plus forte pour l’avenir. Renforcer l’éducation civique et adopter des politiques favorables aux jeunes peut leur permettre de s’engager de manière significative.
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