Introduction

La politique africaine est un jeu qui se joue sur des terrains distincts ; le gouvernement et les partis au pouvoir jouent sur des terrains fertiles et plats, tandis que les partis d’opposition et les personnes aux idéologies alternatives sont contraints de jouer sur des terrains inégaux et accidentés. Les élites politiques africaines ont l’habitude de s’emparer des médias à des fins de propagande parce qu’ils constituent l’un des pouvoirs de gouvernement, au même titre que les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

Comment les élites politiques influentes influencent les médias dans leur intérêt politique 

Si vous voulez diriger un pays démocratique, il faut que le peuple entende votre message pour qu’il vote pour vous. Étant donné que les médias existent pour diffuser des messages, la majorité des élites dirigeantes tentent d’influencer les médias pour contrôler la diffusion de messages qui soutiennent leurs objectifs. C’est la raison pour laquelle le gouvernement finit par contrôler les médias, en particulier les médias traditionnels comme la presse écrite, la radio et la télévision, qui refusent à l’opposition et à ceux qui ont d’autres idéologies la possibilité de s’exprimer ou de bénéficier d’un temps d’antenne. Néanmoins, les médias sociaux via Internet permettent aux sans-voix de s’exprimer en leur offrant d’autres possibilités qui sont principalement explorées par les partis politiques rivaux en Afrique, en particulier à la lumière du climat politique actuel au Mozambique.

Les partis politiques d’opposition explorent les médias sociaux au Mozambique 

L’internet est devenu une arme pour créer ou défendre un terrain d’égalité en matière de couverture médiatique, et les partis politiques d’opposition trouvent difficile de naviguer dans l’espace médiatique public en Afrique ou d’obtenir un temps d’antenne équitable et suffisant sur des plateformes publiques telles que TVM et Radio Mozambique au Mozambique. D’autres stations de radio et de télévision privées ont également été affectées par l’influence de la classe dirigeante sur leurs propriétaires. Les politiciens de l’opposition ont décidé d’utiliser les médias sociaux pour diffuser des informations en raison de ces facteurs. Mais le gouvernement a également considéré l’utilisation des médias sociaux comme dangereuse, et a donc essayé de restreindre l’accès à Internet, en particulier à Facebook, YouTube, WhatsApp et à d’autres sites de médias sociaux. Néanmoins, certains citoyens ont contourné les restrictions en utilisant un VPN, tandis que les sociétés civiles locales et les organisations internationales de défense des droits de l’homme ont soutenu que les restrictions violaient la Charte des Nations unies, qui affirme que chaque individu possède le droit à l’information.

La célébrité grâce aux médias sociaux

Bien qu’ils aient la possibilité d’exprimer leurs points de vue, leurs objectifs politiques et leur engagement public, l’internet et les médias sociaux servent de refuge aux entités politiques marginalisées de l’opposition. À l’instar de Barack Obama, le premier dirigeant du parti majoritaire à tirer parti des médias sociaux a été Venancio Bila Mondlane, une personnalité politique de premier plan qui a acquis une certaine notoriété et fait passer des messages politiques par l’intermédiaire de plateformes telles que Facebook et Youtube. En conséquence, il a dû faire face à la dérision et à l’hostilité des partisans du FRELIMO, le parti au pouvoir, qui l’ont qualifié de « président des médias sociaux », partageant toujours ses informations et publiant ses nouvelles lois et politiques.

Conclusion

Fondamentalement, les élites en Afrique, y compris au Mozambique, ont pris le contrôle des médias grand public pour protéger leur pouvoir et se débarrasser de leur autorité. Les forces d’opposition politiques ou de la société civile sont principalement limitées, mais les médias sociaux ont maintenant éliminé cet obstacle. De nos jours, les médias sociaux offrent un forum de communication et d’expression pour tous.

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