A young girl child in a child marriage. Photo credit - AI Generated

LA SOUS-SCOLARISATION DE LA JEUNE FILLE : MARIAGE FORCÉ ET PRÉCOCE

Introduction

Contrairement à celle du jeune garçon qui s’est toujours déroulée sans aucun obstacle, l’instruction de la jeune fille en Afrique a toujours été, aussi longtemps que l’on se souvienne,  un sujet qui a fait couler beaucoup d’encre et qui, pourtant, ne semble toujours pas encore avoir eu des pistes de solutions fiables sur lesquelles s’appuyer afin de résoudre cette injustice. Les raisons de cette disparité sont assez nombreuses. Toutefois, l’on constate que  l’une des principales causes de cette injustice est le mariage forcé et précoce de la jeune fille.

 

Le concept du mariage précoce

Le mariage précoce se définit comme l’union de deux personnes dont l’une  n’a pas donné son libre consentement au mariage. D’après les statistiques de l’UNICEF, plus de dix-huit millions de personnes seraient victimes de cette pratique chaque année, qui concerne majoritairement des jeunes filles mineures dont la tranche d’âge oscille entre 9 et 16 ans. Principalement pratiqué en Afrique et particulièrement dans les parties maghrébine et subsaharienne, ce type d’union est causé par de nombreux facteurs.

 

La pauvreté

De nombreux parents, à cause des conditions de vie précaires dans lesquels ils vivent avec leurs familles et les nombreuses difficultés auxquelles  ils font face, se voient souvent contraints de donner leurs filles mineures en mariage afin  de subvenir aux besoins des autres membres de leurs familles restants et ce sans toutefois prendre en compte les sentiments et l’âge des concernées.

 

Les considérations culturelles

Dans de nombreux pays et principalement africains, un garçon et une fille ne sont pas égaux sur le plan de la culture et aux yeux de la communauté. En effet, si le garçon, de par son sexe jouit de tous les privilèges que lui confère son statut d’être humain, la fille quant à  elle, considérée moins qu’un animal, est assez souvent privée de ses droits les plus primordiaux dès sa naissance, à savoir celui de l’instruction et du choix de son partenaire de mariage.

 

Conclusion

De manière générale, nous pouvons dire, sans l’ombre d’un doute, que la sous-scolarisation de la jeune fille africaine est en majeure partie due au mariage forcé et précoce dont elle se trouve être  de plus en plus la victime dans sa communauté. En plus de tous les facteurs déjà énumérés, il est également à citer comme autre raison de ce départ précoce en mariage, le mimétisme et le manque de sensibilisation de la jeunesse sur les risques que peuvent générer une pareille situation. La création des campagnes de sensibilisation des pouvoirs publics aiderait énormément à réduire significative cet abus et avec des efforts encore plus grands, à son abolition de notre société actuelle. 

Bayang Bella Vincent de Paul

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