Introduction
La lutte contre la corruption reste un grand défi pour les pays africains, qui ne pourra être réellement relevé que si les méfaits sont révélés et dénoncés. Des affaires, notamment de corruption ont été mises en lumière grâce aux dénonciations faites par des lanceurs d’alerte en Afrique : l’affaire Dos Santos grâce au « Luanda Leaks » en Angola, ou encore les « Lumumba Papers » en RDC. Actuellement, c’est la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique qui assure une protection et un soutien juridique aux lanceurs d’alerte africains.
Révélation des méfaits
Le lanceur d’alerte ou « whistleblower » en anglais, est un concept très américain. C’est toute personne qui dénonce, apporte la preuve d’une mauvaise gestion évidente, d’un flagrant gaspillage de fonds, d’un abus de pouvoir ou d’un danger significatif et spécifique en ce qui concerne la santé et la sécurité publique. La personne fait donc des signalements concernant des menaces ou un préjudice pour l’intérêt général, dans le contexte de sa relation de travail, qu’elle soit dans le secteur public ou privé. Cette faculté étant en lien avec la transparence, la bonne gouvernance et l’Etat de droit.
Confrontation à des menaces de mort
Les lanceurs d’alerte ne sont pas à l’abri des représailles. En effet, le lanceur d’alerte prend des risques dès lors qu’il procède à des signalements. Cela peut aller de la perte de son travail, à des atteintes physiques voire la mort. Selon le lanceur d’alerte Congolais, Jean-Jacques Lumumba, aujourd’hui réfugié en France, ses révélations lui ont valu des « menaces de mort ». Cela pour dire que le lancement d’alerte est un combat extrêmement difficile qui nécessite un cadre juridique pour leur assurer une protection.
Insuffisance de protection pour les lanceurs d’alerte africains
Les seuls pays africains disposant de lois spécifiques sur la protection des lanceurs d’alertes sont l’Afrique du Sud, le Botswana, l’Ethiopie, le Ghana, l’Ouganda, la Namibie, et la Tanzanie. Des organisations de la société civile comme Transparency International prennent également des mesures pour protéger et accompagner les lanceurs d’alerte. C’est le cas par exemple des maisons des lanceurs d’alerte à Madagascar. En effet, une protection doit être accordée aux lanceurs d’alerte dans la mesure où ils sont exposés à mille dangers sur le front de la liberté d’expression et des droits de l’Homme.
Conclusion
C’est en vertu des principes démocratiques, dont la transparence, la responsabilité et la lutte contre la corruption que les lanceurs d’alerte doivent être protégés. De même qu’ils prennent le risque au nom de l’intérêt général et contre son propre intérêt. Concept, encore inconnu d’une grande partie de la société, il est nécessaire aujourd’hui de sensibiliser cette société sur leur rôle.
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