Introduction
Communément appelée forêt de Koutou, ce patrimoine communal connaît des dégradations accélérées ces dernières années. Il est victime des actions humaines et des dérèglements climatiques. Certains citoyens le morcellent pour y habiter, d’autres s’en servent comme un espace cultivable, le tout couronné par la destruction des arbustes ou de plans mis à terre par les troupeaux de bœufs. La situation inquiète les autorités intérimaires de gestion de la commune de Moundou.
Causes de la dégradation
La déforestation est l’un des facteurs importants de la désertification dans le monde. A Moundou, chef-lieu de la province du Logone Occidental, la forêt de Koutou créée au temps colonial a jadis, servi d’un espace de conservation de la biodiversité. Aujourd’hui, il ne reste rien de plus verdoyant qui puisse attirer les touristes car, les effets du dérèglement climatique et les actions humaines ont eu raison sur elle. La question devient inquiétante et suscite des réactions générales.
Les autorités communales sont préoccupées par la problématique
Les autorités communales, en concert avec leur partenaire Initiative-Développement, se mobilisent et intensifient des rencontres ainsi que des actions en vue de pallier le problème. Ils réfléchissent depuis quelques mois sur les stratégies à mettre en œuvre pour préserver cet espace vert qui est en voie de disparition. L’exécutif entend impliquer tous les acteurs de développement dans ce combat. Il ressort des échanges que des mesures draconiennes seront prises dans les jours à venir pour contrecarrer toute action visant à détruire cette forêt. « La disparition de cette forêt nous inquiète tous et nous sommes prêts à donner notre contribution pour sa restauration. Cet espace joue un rôle important dans la conservation des espaces naturels et du micro climat que nous négligeons. Il faut penser à la génération future car en lieu et place des arbres, va s’installer un désert dans les années à venir si rien est fait », a déclaré la Directrice pays de Initiative-Développement Sylvaine Oudaine.
Des mesures draconiennes pour protéger cette forêt
Les Maires entendent mener une grande mobilisation à travers des médias autour de ce patrimoine. L’équipe s’est rendue au terrain pour constater de visu la situation. Sur le champ, plusieurs activités de constructions et de défrichages au sein de la forêt ont été suspendues par la délégation conduite par le Président de l’autorité intérimaire de gestion GUELMBAYE Bienvenu. « Arrêtez tout de suite toutes ces activités si vous ne voulez pas avoir de problème. D’ailleurs, qui vous en a donné l’ordre ? », s’interroge-t-il.
Conclusion
Le délégué du 3ème arrondissement et ses chefs de quartiers sont mandatés pour assurer la surveillance de cette forêt et alerter la hiérarchie en cas d’action humaine. La forêt communale de Moundou (Doumbeur1) de 190 ha est classée patrimoine selon l’arrêté n° 29/SF signé le 15 janvier 1955 par le Gouverneur de la France d’Outre Mer, chef du territoire du Tchad. Ce patrimoine mérite d’être protégé pour le bien-être de la génération future.