A symbol of transparency and law. Photo credit - Getty Images

La dé-partisannerie de l’État comme mécanisme de transparence dans la gouvernance

Introduction

La gouvernance de nombreux pays africains s’avère déficiente, avec les PIB les plus faibles du monde, les taux de pauvreté les plus élevés, une faible espérance de vie et une augmentation des maladies. La mise en place de mécanismes de régulation gouvernementale pour la mise en œuvre de plans économiques et sociaux de manière intégrée est urgente.

 

La partisanerie de l’État : une chronique des pays africains

Les partis politiques africains sont nés dans le but de lutter pour la libération des pays de la colonisation. Le premier parti politique africain fut le True Wigh Party, qui est né au Libéria en 1860. Un parti politique est défini comme un groupe organisé, légalement constitué, basé sur des formes volontaires de participation à une association visant à occuper le pouvoir politique. Avec l’indépendance des pays africains, les partis politiques ont pris le pouvoir, la plupart d’entre eux sans élections, devenant détenteurs du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire, transformant le gouvernement public en propriété du parti politique. D’autre part, la dé-partisanerie de l’État est la suppression de l’influence du parti ou du contrôle des institutions de l’État.

 

L’émergence des partis d’opposition : le dilemme des accords de paix en Afrique

La partisanerie des États africains a entraîné des problèmes, allant de la faible rédaction des lois à leur non-application, à la criminalité galopante des hommes politiques au sein du parti au pouvoir, à la répartition inégale des ressources du pays, au mécontentement croissant des populations, à l’émergence d’oppositions, comme ce fut le cas du parti Renamo (1977) au Mozambique et de l’Unita (1966) en Angola, qui ont pris des contours militaires et dont on estime qu’environ 1 million de personnes sont mortes au Mozambique et 500 000 en Angola, provoquant plus de 8 millions de déplacés internes dans les deux pays. Pendant les guerres, les partis au pouvoir ont décidé de signer des accords avec les partis qui se battaient pour améliorer la qualité de vie des populations, et c’est ainsi qu’est né le multipartisme avec la tenue d’élections, où les gens devaient choisir pour qui voter.

 

La dé-partisanerie comme mécanisme de transparence gouvernementale

Les programmes multipartites ont entraîné plusieurs problèmes : lois et valeurs monétaires, pour n’en citer que quelques-uns. L’élaboration des lois pour les systèmes électoraux dans les pays africains était et est transitoire, c’est pourquoi la composition législative était ou est principalement constituée des partis au pouvoir, et ils fournissent les valeurs à l’exécutif et au judiciaire, rendant les accords de paix inefficaces, exigeant la séparation des pouvoirs entre les partis et les gouvernements pour l’efficacité des élections et de la gouvernance.

 

Conclusion

Il y a actuellement un besoin de changement de paradigme, qui commence par la création d’une Commission électorale indépendante, la publication des comptes, des sociétés et des biens des dirigeants de l’État, et la séparation des pouvoirs du président, c’est-à-dire que les présidents des gouvernements ne devraient pas être présidents d’un parti politique, la limitation des pouvoirs du président, pour élire, par exemple : les présidents des conseils constitutionnels, des cours suprêmes ou les recteurs des universités publiques.

 

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