Flatline, indicating the death of a person. Photo credit - Getty Images

EVOLUTION DU CONCEPT DE LA MORT

Introduction

La mort est une notion qui semble facile à définir, mais qui l’est beaucoup moins que l’on y penserait. C’est à première vue une sorte d’absence de réactions, « une déconnexion de l’esprit au physique », « une force vitale retirée ». Sur le plan médical, cette absence de réactions fut uniquement caractérisée pendant des décennies par une interruption totale et définitive de l’activité cardiaque et respiratoire. L’avancée des techniques de réanimations vinrent cependant repousser les limites de cette définition, en différenciant les termes « mort cérébrale » et « mort cardiaque ».

 

La mort cardiaque

L’absence d’activité cardiaque constitue la définition la plus connue de la mort. Il s’agit d’un arrêt des mouvements respiratoires accompagnant ou précédant un arrêt de la circulation sanguine, qui se traduit par une absence de pouls. Ce signe fut notamment popularisé grâce au cinéma comme indicateur de la mort, de même que le célèbre tracé plat des appareils mesurant l’activité électrique du cœur. Dans les faits, la mort en milieu médical correspondrait plutôt à une abolition irréversible des fonctions du triangle cerveau-cœur-poumon. 

Pendant de nombreuses années, le couple cœur-poumon fut le plus utilisé pour juger de l’état vital d’un individu. Cependant, cette qualification de la mort fut mitigée grâce à l’invention des respirateurs artificiels en 1950 et à la première transplantation cardiaque, effectuée en 1967. Tout cela amena donc à repenser le concept de mort.

 

La mort cérébrale

Le cerveau restant le seul organe qui ne puisse être, malgré l’avancée des sciences, ni maintenu artificiellement, ni remplacé, une définition unique de la mort sera basée sur la disparition complète et définitive de ses fonctions les plus importantes, dont celle commandant la respiration. Elle se traduit également par la perte de certains réflexes et une absence d’activité électrique mesurée par des appareils. 

La mort cérébrale est ainsi devenue le critère en médecine légale du décès. Quand une personne est déclarée en état de mort cérébrale, il est permis de procéder à un prélèvement d’organes, s’il s’agit d’un donneur, et d’arrêter toute réanimation, ce que l’on traduit par l’expression « débrancher le patient », notamment pour ceux sous un respirateur artificiel. Cela pose souvent un problème de compréhension et d’acceptation de la part des familles, qui voient toujours la poitrine de leur être cher se mouvoir dans ces cas. 

Une personne avec un cœur qui bat peut donc être déclarée décédée, si son cerveau est endommagé de façon irrémédiable. Cela n’écarte tout de même pas la notion de mort cardiaque, car celle-ci implique une mort cérébrale de par l’arrêt de la circulation sanguine, qui est source de lésions rapidement irréversibles pour les différents organes.

 

Conclusion

La mort, bien que faisant partie intégrante de la vie, demeure une entité insaisissable. Même dans des domaines aussi pragmatiques que la médecine, sa définition évolue avec la science et le temps. Les avancées technologiques pourraient, de ce fait, un jour repousser notre définition actuelle de la mort.

 

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Aline S YO

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