Totems

Le symbolisme des totems au Zimbabwe et dans d’autres communautés africaines

Introduction

Les totems sont une composante essentielle des valeurs traditionnelles. Tout au long de l’histoire de l’humanité, les totems ont été utilisés pour relier les êtres humains aux mondes animal et végétal, dans un processus complexe qui témoigne de l’interdépendance mutuelle des organismes vivants au sein du cosmos. Les totems sont un symbole d’identité et un facteur d’unification entre les peuples. Cet article dévoile la nature symbolique des totems en tant que forme d’identité et facteur d’unification dans les communautés zimbabwéennes et autres communautés africaines. 

Comprendre le concept de totem

Les totems ne sont pas l’apanage des seuls Africains, car ils ont toujours constitué un aspect important de la vie humaine. Un totem est un objet, un être ou un animal naturel ou surnaturel qui a une signification symbolique personnelle pour un individu et avec les phénomènes et l’énergie duquel il se sent étroitement associé au cours de sa vie. Les totems ne représentent pas seulement un individu, mais des groupes plus larges tels que les familles, les clans et les tribus. Les totems deviennent une marque d’identité qui ne sert pas seulement de marque de distinction mais aussi de point de référence en termes d’identification et de liens relationnels qui unissent une personne ou un groupe de personnes au totem.

 

Symbolisme des totems (Mitupo/Izibongo) au Zimbabwe et dans d’autres pays africains

Au Zimbabwe, les totems (mitupo) ont été utilisés par les Shona dès les premières étapes de leur culture pour identifier les différents clans qui ont historiquement constitué les anciennes civilisations des dynasties qui ont présidé aux destinées du peuple Shona du Grand Zimbabwe. Ces symboles étaient notamment associés à des noms d’animaux. Le but du totem était d’incarner l’unité, la fierté et les aspirations générales d’un clan et de ses ancêtres, de protéger le clan contre les actes les plus susceptibles de le contaminer, par exemple les tendances antisociales et les pratiques moralement déshonorantes telles que l’inceste, etc. Parmi les totems communs aux Shona et aux Ndebele du Zimbabwe figurent le singe (Soko/Ncube), l’aigle pêcheur (Hungwe/Nyoni), le lion (Shumba/Sibanda), le zèbre (Tembo/Dube) et le crocodile (Ngwena/Ngwenya). 

Identité des totems dans les clans africains

Les clans africains peuvent avoir les mêmes totems bien qu’ils soient originaires de lieux géographiques différents. Chez les Vatsonga, les Vhavenda, les Sotho du Nord, les Amandebele, les Amazulu et les Shona, pour n’en citer que quelques-uns, les relations sexuelles et les mariages sont strictement interdits entre les hommes et les femmes qui ont le même totem, car ils sont considérés comme apparentés. Ainsi, les totems deviennent une marque d’identité contraignante qui ne sert pas seulement de marque de distinction mais aussi de point de référence en termes d’identification et de liens relationnels. Les totems deviennent un attribut de l’identité qui régit même la manière dont un individu doit se présenter aux autres.

Conclusion

Il convient de souligner que les totems sont une composante essentielle des valeurs et de l’identité traditionnelles. Dans les communautés zimbabwéennes et autres communautés africaines, les gens partagent des totems similaires. Ces totems contribuent à promouvoir l’unité, à créer une identité et des liens relationnels indéfectibles. 

 

Matthew Munashe Tatenda Magwarada

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