PRODUCTION DES PREMIERS BARILS DE PÉTROLES AU SÉNÉGAL

Introduction

Le Sénégalais est désormais producteur de pétrole. Les chiffres révélés par le gouvernement ont estimé qu’au moins 100 000 barils par jour seront exploités. Cette production va générer des milliards de dollars de revenus et accélérer le développement du pays. A l’aune, la population nourrit de fortes grandes attentes même si cet espoir risque de susciter de mauvaise gouvernance ou de malédiction des ressources.

 

Les premiers barils de l’exploitation du pétrole

Après plusieurs années d’attente, le pays de la Teranga a franchi un grand pas dans la production du pétrole. C’est le 11 juin que le gouvernement nouvellement installé a procédé à la production du premier baril de pétrole. Il s’agit du début de l’extraction de pétrole du champ de Sangomar (à 100 km de Dakar). Selon certains, cette exploitation pétrolière doit être « bien gérée » par les gouvernants. Certains sénégalais bien avertis sont préoccupés surtout par la gestion transparente des ressources pétrolières. Ces derniers sont conscients des conséquences que cela pourrait engendrer dans un contexte difficile pour le pays. A en croire que l’histoire mondiale a assisté le basculement de plusieurs pays dans des conflits à cause du pétrole et la tentative d’accaparement ainsi le partage inéquitable de la rente pétrolière. D’ailleurs ce qui fait que certains veulent une gestion sobre et vertueuse en publiant également toutes les données qui tournent autour de l’exploitation du pétrole et du gaz.  En outre, les acteurs de la société civile conseillent aux autorités et aux dirigeants de trouver des moyens et mécanismes pour investir dans des secteurs clés porteurs de développement comme l’éducation, l’agriculture, l’élevage et d’autres secteurs de premier plan.

 

Les risques de la malédiction du pétrole

 

L’enthousiasme manifesté par la population après l’annoncement de la première production du baril de pétrole est temporaire. Par la simple raison des conséquences qui peuvent susciter dans ce contexte.  Les avis restent mitigés et certains appellent à la prudence, car, selon ces derniers, le pétrole est souvent synonyme d’instabilité. Ils interpellent les autorités à la vigilance s’ils ne souhaitent pas que le pays connaisse un tournant intempestif d’instabilité comme l’Irak et la Libye.

 

Les solutions préconisées

Malgré les bienfaits des ressources naturelles dans le cadre du développement d’un pays, le pétrole est aussi le plus grand catalyseur de l’instabilité. C’est la raison pour laquelle, plusieurs solutions ont été mises en place afin d’éviter le chaos. Les acteurs de la société civile ont adressé une lettre aux autorités pour une gestion sobre et vertueuse pour éviter « la malédiction du pétrole ». Ils ont invité l’Etat de s’inspirer des politiques de distribution des richesses en vigueur dans les pays arabes du Golfe pour étouffer les frustrations. Pour couronner le tout, ils pensent que l’argent du pétrole ne doit pas servir seulement à construire des routes et des ponts, mais il faut que les localités les plus reculées en profitent pour réduire les disparités territoriales.

 

Conclusion

En définitive, malgré de réelles opportunités liées notamment à l’exploitation du pétrole et du gaz, le nouveau président doit relever les défis économiques liés à la création de richesse et la promotion de l’emploi.

En s’appuyant sur l’exploitation du pétrole et du gaz, un accent particulier devrait être accordé à la lutte contre la cherté de la vie (location, biens alimentaires, eau et électricité…), le développement du secteur privé et l’employabilité des jeunes et des femmes pour porter la montée en puissance de l’industrie et des PME.

 

Moustapha Cisse

VIEW ALL POSTS

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *