Analyse de l’effet de la pandémie de COVID-19 sur les violences basées sur le genre au Ghana

INTRODUCTION

En 2019, un nouveau virus appelé coronavirus est apparu à Wuhan, en Chine. Il est à l’origine d’une maladie appelée COVID-19, qui provoque toux, fièvre et difficultés respiratoires. En l’espace de quatre mois, il s’est répandu dans le monde entier, devenant une pandémie qui a touché presque tous les pays.

On parle de violence fondée sur le genre lorsqu’une personne blesse une autre personne en raison de son sexe, ou lorsqu’un sexe subit plus de violence que l’autre. Cette violence peut être physique, sexuelle, mentale ou économique, et ce sont les femmes et les filles qui en souffrent le plus, mais les hommes et les garçons peuvent également en être victimes.

EFFETS DE LA COVID 19 SUR LA VBG

Lors de crises telles que la pandémie de COVID-19, la violence à l’encontre des femmes et des jeunes filles augmente souvent. Avec les fermetures et les ordonnances de maintien à domicile, de nombreuses femmes et filles sont restées bloquées avec leurs agresseurs, ce qui a entraîné une recrudescence de la violence domestique. En outre, les services d’aide aux victimes de violences, tels que les services de conseil et les soins médicaux, ont été mis à rude épreuve en raison de l’importance accordée à la lutte contre le COVID-19.

La pandémie a également porté atteinte à l’économie, entraînant la perte d’emploi de nombreuses personnes, en particulier celles qui travaillent à leur compte. Cela a ajouté au stress et à la pression financière, principalement sur les hommes qui sont souvent considérés comme les soutiens de famille, ce qui a parfois entraîné une augmentation de la violence.

 

La fermeture des écoles a également rendu les choses plus difficiles, en particulier pour les filles pauvres. Elles courent davantage de risques d’être mariées de force, d’être maltraitées ou de tomber enceintes. Lorsque les crises perturbent l’éducation, les filles souffrent souvent plus que les garçons, et il se peut qu’elles ne retournent jamais à l’école.

RECOMMANDATIONS

En prenant les mesures suivantes, nous pouvons nous assurer que, même pendant des crises comme la pandémie de COVID-19, les femmes et les filles sont en sécurité et bénéficient d’un soutien.

– Créer ou renforcer des lieux sûrs pour les survivants de la violence sexiste.

– Sensibiliser les autorités aux dangers de la violence sexiste en temps de crise et aux moyens d’y mettre un terme.

– Créer des unités de police spéciales chargées de lutter contre la violence sexiste, en particulier dans les situations d’urgence.

– Proposer des conseils en ligne aux femmes victimes de violences.

– Mettre en place des lignes téléphoniques d’urgence pour signaler les violences domestiques et s’assurer qu’elles fonctionnent bien pour toutes les personnes qui ont besoin d’aide.

– Apprendre aux filles et aux femmes à s’exprimer et à dénoncer les violences dont elles sont victimes.

CONCLUSION 

Il existe un lien étroit entre la violence fondée sur le sexe et la pandémie de COVID-19. Ce n’est pas un mythe que la violence fondée sur le genre, l’exploitation et les abus sexuels augmentent en temps de crise et de fragilité. Les crises humanitaires et sanitaires ont un impact disproportionné sur les femmes et les filles. Les données recueillies sur la violence fondée sur le genre et le COVID-19 montrent une forte augmentation de la violence à l’encontre des femmes et des filles. À l’échelle mondiale, les cas de violence sexiste signalés ont augmenté de plus de 30 %.

Bashah Mohammed Yakubu

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