La bonne Gouvernance, un impératif pour les Etats du Sahel

Introduction

La bonne gouvernance est un pilier important qui parachève le développement durable d’un pays. Il demeure une référence d’évaluation du développement des Etats dans le monde. Dans beaucoup de pays africains, des indicateurs de bonne gouvernance révèlent des notes critiques. Dans la gouvernance de ces Etats, on observe une corruption galopante, une absence de transparence dans la gestion des deniers publics et un manque de redevabilité. Faudrait-il augmenter à cette liste, les promesses non tenues en matière de droits de l’homme : droits civils, culturels, économiques, politiques et sociaux. Cela justifie bien le niveau de développement des pays africains aujourd’hui qui est loin de permettre à chaque citoyen de bénéficier des conditions de vie adéquates. Des partenaires techniques et financiers s’inquiètent de la santé de ces Etats et de leur volonté à s’affranchir du sous-développement.

 

Les défis de bonne gouvernance des régimes de transition dans les Etats sahéliens

   Les Etats du Sahel, comme le Niger, le Mali et le Burkina qui sont des régimes de transition dirigés par des militaires ont leur première préoccupation, la lutte contre la corruption dans les collimateurs de l’Etat et dans tous ses démembrements. Cette politique de l’assainissement des finances publiques tient de la volonté des premiers responsables, les chefs des Etat. En effet, il y a une certaine vérité qui est connue en Afrique, les régimes militaires ont parfois une marge de manœuvre libre, contrairement aux régimes démocratiques des civiles venus au pouvoir par des alliances politiques de toute nature. 

   Or, dans ces alliances, les hommes politiques au pouvoir se retrouvent souvent coincés dans une impasse à pouvoir engager une opération ‘’mains propres’’ dans leurs propres familles politiques. Ainsi, cette opportunité durant les régimes de transitions d’assainir les finances publiques demeure un impératif pour prévoir dans les futures lois des mesures juridiques préventives pour réduire la corruption au plus haut de l’Etat.

Prenons l’exemple du Niger comme cas illustratif

Au Niger, le chef de l’Etat, le président du conseil national pour la sauvegarde la patrie, CNSP, a fait la promesse de combattre les délinquances économiques sur toutes ses formes pour assainir les finances publiques après avoir déposé le régime démocratique du président déchu Bazoum Mohamed suite à un coup d’Etat. La population reproche à ce régime la corruption galopante qui empêche d’asseoir une bonne gouvernance dans le pays. Par contre, le changement de paradigme s’impose une politique de lutte contre la corruption pour rétablir l’Etat dans ses droits.  Cette volonté du chef de l’Etat de la transition du Niger a mis au jour par décret, la Commission de Lutte contre la Délinquance Économique Financière et fiscale, CoLDEFF, dont la mission reste et demeure de rétablir l’Etat dans ses droits. Des biens spoliés par des individus qui ont pris l’Etat comme leur vache laitière ou leur patrimoine familial. Il est donc un impératif pour les membres du CNSP à mettre les fonds spoliés à l’amélioration des secteurs sociaux de base. Cette institution déjà opérationnelle constitue l’espoir de tout un peuple pour partir sur une nouvelle base de bonne gouvernance. 

 

La bonne gouvernance rime avec le respect des droits humains 

Le respect des droits humains passe par une justice indépendante jouissant de tout son pouvoir entre ses acteurs. Aujourd’hui, le président du CNSP s’engage à laisser libre cours à la justice malgré le caractère exceptionnel de la transition. La justice devrait rester totalement indépendante pour qu’elle soit sociale et équitable.

 

Conclusion

La bonne gouvernance reste un impératif pour les Etats de sortir de l’ornière. Les dirigeants et les corps composants l’Etat demeurent les acteurs clés pour une pratique productive de la bonne gouvernance et un engagement ferme. Les partenaires techniques et financiers doivent accompagner à mieux suivre et appliquer les indices de développement.

Abdoulaye Idrissa James

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