Introduction
L’Afrique, un mot dont on pense qu’il provient du latin « Africus », qui signifie « ensoleillé » ou « chaud », est un continent doté de vastes ressources et d’une population jeune. Il a le potentiel pour devenir une puissance économique. Cependant, des problèmes systémiques bien ancrés ont conduit à une situation où les jeunes du continent sont affectés de manière disproportionnée par l’oppression économique. Cet article se penche sur les différentes facettes de l’économie africaine et examine la manière dont elle étouffe les aspirations et les opportunités de sa jeunesse.
Le paysage économique de l’Afrique
Le paysage économique de l’Afrique a été façonné par une interaction complexe de facteurs historiques, notamment le colonialisme, l’exploitation des ressources naturelles et les défis postérieurs à l’indépendance. L’héritage du colonialisme a laissé à de nombreuses nations africaines des économies extractives orientées vers le service des intérêts des puissances étrangères plutôt que vers la promotion d’un développement durable. La malédiction des ressources est un facteur qui contribue aux défis économiques de l’Afrique. Bien qu’ils soient dotés de ressources naturelles abondantes, de nombreux pays africains ont eu du mal à traduire cette richesse en une prospérité généralisée. Cela se traduit souvent par une mauvaise gestion des ressources, la corruption et une dépendance économique à l’égard de produits de base dont les prix sont soumis à des fluctuations volatiles sur le marché mondial. Des pays comme le Nigeria, bien qu’il soit le plus grand producteur de pétrole d’Afrique et qu’il dispose de vastes réserves de gaz naturel, sont confrontés à des problèmes persistants de chômage, en particulier chez les jeunes. L’Afrique du Sud, riche en ressources minérales telles que l’or, le platine, le charbon et les diamants, est confrontée à des taux de chômage élevés, en particulier chez les jeunes. L’Angola, le Ghana et la République démocratique du Congo (RDC) ne sont pas en reste.
Les jeunes et l’emploi
Le chômage est un problème omniprésent chez les jeunes Africains. Selon la Banque africaine de développement, les taux de chômage des jeunes dans certains pays dépassent les 30 %, avec des taux encore plus élevés chez les jeunes urbains et ceux qui ont un niveau d’éducation plus élevé. Le manque d’opportunités d’emploi prive les jeunes non seulement de revenus, mais aussi d’un sentiment d’utilité et d’appartenance à la société. En raison de l’incapacité du gouvernement à créer des entreprises et des emplois, une grande partie de la population dépend de l’économie informelle pour vivre. Les activités économiques informelles telles que la vente dans la rue, les entreprises à domicile, les services de transport informels et les services financiers informels jouent un rôle important en fournissant des moyens de subsistance à la population, en particulier aux jeunes. Cependant, l’emploi informel manque souvent de sécurité, de salaires décents et d’accès à la protection sociale. En outre, les travailleurs informels sont confrontés à l’exploitation, à la discrimination et à des possibilités limitées de développement des compétences et de mobilité ascendante.
Les raisons du taux de chômage élevé des jeunes en Afrique
Le manque de compétences et de formation, ainsi que la structure théorique de l’enseignement dans la plupart des pays africains, exacerbent la crise économique à laquelle les jeunes sont confrontés. Malgré les efforts déployés par divers gouvernements et organisations non gouvernementales pour améliorer l’accès à l’éducation, de nombreux jeunes Africains n’ont toujours pas les compétences et la formation nécessaires pour être compétitifs sur le marché du travail moderne. L’inadéquation entre les résultats scolaires et les exigences du marché du travail exacerbe le chômage des jeunes et perpétue les cycles de pauvreté et d’inégalité.
S’attaquer à l’étouffement économique et à la pénurie d’emplois
Pour lutter contre l’oppression économique des jeunes en Afrique, il faut adopter une approche à multiples facettes comprenant des interventions politiques visant à favoriser une croissance inclusive, à promouvoir la création d’emplois et à donner aux jeunes les moyens de réaliser leur plein potentiel. Voici quelques mesures que les gouvernements peuvent prendre pour résoudre le problème de l’oppression économique des jeunes : L’entrepreneuriat et l’innovation, le développement des compétences et l’apprentissage tout au long de la vie, le développement communautaire et l’entrepreneuriat social, la mise en réseau et la collaboration, l’éducation financière et l’épargne, ainsi que le volontariat et le service communautaire.
Conclusion
Comme le dit le proverbe, « tout est bien qui finit bien ». La jeunesse africaine représente le plus grand atout du continent et sa plus grande chance de développement durable. Cependant, pour libérer ce potentiel, des efforts concertés sont nécessaires pour démanteler les structures d’oppression économique qui ont longtemps étouffé leurs aspirations et leurs opportunités. En investissant dans l’éducation, en promouvant une croissance inclusive et en donnant aux jeunes les moyens de devenir des acteurs du changement, l’Afrique peut tracer la voie vers un avenir plus prospère et plus équitable pour tous.