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PEUPLES AUTOCHTONES AU CAMEROUN : LE SORT DES INCONNUS

Introduction

Les peuples autochtones sont un groupe distinct de personnes qui partagent collectivement un lien ancestral particulier en étant les premiers habitants ou descendants d’une région. Ils sont qualifiés d’ « autochtones » car ils adhèrent strictement au maintien des pratiques culturelles des principaux habitants de cette région. Avec plus de 370 millions d’autochtones à travers le monde, ils sont continuellement confrontés à des menaces et à un large éventail de préoccupations concernant leur souveraineté, leurs prouesses économiques, leur préservation culturelle et linguistique et leur accès aux ressources. Au Cameroun, la situation est la même. Les chasseurs/cueilleurs (également connus sous le nom de pygmées), les éleveurs Mbororo et les communautés montagnardes Kirdi sont les principaux groupes autochtones du Cameroun. Ils représentent environ 0,4% de la population. Cependant, ils sont confrontés à des violations persistantes de leurs droits et leurs voix restent souvent ignorées. Deux questions se posent donc :

 

  • Quels sont les défis précis auxquels sont confrontés les peuples autochtones du Cameroun ?
  • Quelles solutions peuvent être proposées pour garantir que leurs droits soient protégés ?

Défis rencontrés par les peuples autochtones du Cameroun.

Il convient de noter que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (UNDRIP) fourni les droits collectifs des peuples autochtones, et cela agit comme un phare pour guider les États membres et leurs politiques nationales sur la manière de protéger les droits de leurs populations autochtones. Le Cameroun, État membre de la Déclaration, a pris des mesures supplémentaires pour découvrir le niveau de mise en œuvre de cette Déclaration à travers l’outil de navigation autochtone. Cependant, cela n’a ni erodé ni atténué les problèmes auxquels sont confrontés les peuples autochtones du Cameroun.

Les terres qui constituent une partie intégrante de leur identité culturelle ont continuellement subi la disparition de la diversité forestière au Cameroun, mettant ainsi les peuples autochtones dans une situation périlleuse. Les zones aujourd’hui considérées comme parcs nationaux dans le pays appartenaient autrefois à des groupes indigènes qui ne bénéficiaient pas de garanties de l’État. Cet acte contrevient à l’article 26 de la Déclaration des Nations Unies susmentionnée.

Un autre défi auquel sont confrontés les peuples autochtones est leur incapacité à assurer leur préservation linguistique. En effet, leur langue est considérée comme archaïque et ils doivent souvent apprendre d’autres langues pour se fondre dans la société.

À cela s’ajoute un manque de ressources financières. Cela rend leur accès à la santé, à l’éducation et à la citoyenneté très difficile, car ils ne peuvent pas supporter les coûts élevés liés à ces procédures.

Les populations autochtones du Cameroun manquent également d’autonomie alimentaire, ce qui entraîne une faim et une malnutrition graves.

Solutions possibles pour assurer la protection des droits des peuples autochtones au Cameroun.

 

  • Il devrait y avoir une participation adéquate des peuples autochtones à la gouvernance.
  • Le gouvernement devrait élaborer des mécanismes de compensation pour démontrer la reconnaissance de leurs droits.
  • Davantage de solutions législatives doivent être adoptées et mises en œuvre jusque dans les zones rurales.
  • La diversité linguistique doit également être encouragée.
  • Des incitations telles que la réduction des frais médicaux/de scolarité devraient être fournies aux peuples autochtones et à leurs descendants.

 

Conclusion.

La Déclaration des Nations Unies et même le préambule de la Constitution camerounaise témoignent de l’existence des peuples autochtones. Bien que ces lois donnent un aperçu des peuples autochtones et de la protection qui devrait leur être accordée, elles se heurtent encore à certains défis au niveau de leur mise en œuvre.

À cet effet, il est essentiel d’être à l’écoute et d’apporter activement des solutions au sort de ces personnes au Cameroun, car même ceux qui ne sont pas entendus ont une voix.

 

Traduit par : Abdourahamane Diallo

Britney Isambi Ngube

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