Sexual Assault

Violences sexuelles dans la société camerounaise : une controverse et un tabou

Introduction

Le 25 Janvier 2016 l’une des publications de FNUAP au Cameroun dénonce le cas des violences sexuelles au Cameroun. Selon cette publication, « Au Cameroun, 55% de femmes déclarent avoir été victimes de violence physique depuis l’âge de 15 ans. Plus d’un tiers des femmes ont vécu des cas de viol ou d’agression sexuelle dans leur vie ». La question du viol au Cameroon est incomprise, délicate, difficile voir tabou surtout dans certaines communautés ou famille.

Les violences sexuelles au Cameroun

Beaucoup de personnes violées ont peur de dénoncé les cas de viol par peur de stigmatisation, d’incompréhension, et bien d’autres. Quand même la victime décide à briser le silence, les plaintes n’aboutissent pas. La question de la preuve du viol demeure, c’est la parole de la victime contre celle de son agresseur. La victime se referme sur elle-même et cherche d’autres solutions pour y faire face.

Si l’agression sexuelle sur la femme est taboue n’en parlons pas des violences sexuelles sur les enfants surtout les garçons qui sont victimes de violences sexuelles par sodomie. Beaucoup des ONG qui militent pour les droits des femmes n’aborde que les violences physiques et sexuelles sur les femmes et les jeunes filles, avec le fameux slogan « NON aux violences faites aux femmes et à la jeune filles », on voit jamais les dénonciations sur les cas des garçons, à lors que c’est très important de prévenir des agressions sexuelles chez les garçons comme chez les filles. Pourtant loi n°2016/007 du 12 juillet 2016 modifie l’article 296 du Code pénal de 1967 en incluant le genre homme et femme. Elle admet dorénavant le viol à l’égard de l’homme et de la femme, et ceci de manière égalitaire. Lorsqu’on est encore enfant on n’a pas encore atteint le stade de jeunes filles ou de femmes, dans un cas d’abus sur l’enfant ce sont les parents ou les tuteurs légales qui prennent la situation en main. Les parents qui osent dénoncer sont ralenti par les procédures judiciaires.

L’article 296 du code pénal camerounais dispose que « Est puni d’un emprisonnement de cinq (05) à dix (10) ans, celui qui, à l’aide de violences physiques ou morales, contraint une personne, même pubère, à avoir avec lui des relations sexuelles ». Toutefois, les victimes des violences sexuelles sont heurtées à difficultés. Parmi ces difficultés c’est celle lié à la preuve. Il est recommandé aux victimes de viol de dénoncé ces agresseurs et de s’assurer d’avoir le maximum de preuves possibles pour soutenir leurs déclarations. La « preuve » généralement le certificat médical est rejeté par le tribunal parce que le médecin ne constate pas le cas de viol de manière médicale mais « déclare » sur écrit que « il y’a eu » cas de viol selon le récit de la victime. Cette déclaration est rejetée par le tribunal parce qu’elle constitue une déclaration et non un fait médical.

Conclusion

En conclusion, dans le contexte des violences sexuelles au Cameroun, de nombreux sujets sont à traiter, à savoir : la prévention de ces violences, la prise en charge des victimes, les difficultés judiciaires, la dénonciation et la preuve, la prise en compte du viol comme tabou dans la société camerounaise entre autres.Un examen médical doit être effectué immédiatement après l’agression pour soigner les éventuelles blessures, dépister les maladies sexuellement transmissibles, et recueillir des preuves médico-légales, telles que des grattages d’ongles et de cheveux qui pourraient constituer des éléments de preuve.

 

Yaya Aicha

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