Introduction
Les violations des droits de l’homme sont un problème brûlant au Nigéria, d’autant plus que de plus en plus de personnes continuent de faire face à des atteintes à leur liberté d’expression, de mouvement, de réunion et de sécurité, entre autres. La Commission nationale des droits de l’homme (NHRC) a révélé que le Nigéria avait enregistré 1 580 violations des droits de l’homme dans ses six zones géopolitiques au cours du seul mois de mars 2024 lors de sa réunion mensuelle du tableau de bord plus tôt cette année.
La manifestation #EndBadGovernance (Mettre fin à la mauvaise gouvernance)
Un exemple très récent de telles violations a été observé lors de la manifestation #EndBadGovernace, qui s’est déroulée du 1er au 10 août 2024, pendant 10 jours. Au cours de la première journée de manifestation, les jeunes Nigérians ont pris d’assaut les rues d’Abuja, en descendant du stade national avec des pancartes et le drapeau nigérian, en scandant « En finir avec la mauvaise gouvernance, nous avons faim ! » Mais ils ont été attaqués et dispersés de force avec des gaz lacrymogènes avant de pouvoir atteindre leur destination de manifestation, certains manifestants étant arbitrairement arrêtés et détenus par les forces de police. En ce qui concerne ces violations des droits humains pendant la manifestation, Amnesty International Nigeria, dans un communiqué de presse, a dénoncé la répression du droit de réunion pacifique, la manifestation ayant été témoin d’au moins 13 morts de manifestants au cours des premiers jours dans trois États, Niger, Maiduguri et Kaduna, par les forces de police et d’autres agents de sécurité dans une tentative présumée de sécuriser des vies et des biens.
La répression des manifestations
Une telle répression et une telle incapacité à organiser des manifestations pacifiques dans le pays à l’ère de la démocratie montrent un énorme déficit dans la capacité du pays à défendre et à protéger pleinement les droits de ses citoyens ainsi qu’à permettre la pratique active d’une démocratie complète pour une société plus sûre et plus développée. Cette violation dépeint la peur des dirigeants de la voix unie des citoyens contre la corruption, les difficultés, la stagnation économique et la faim dans le pays et le besoin urgent de responsabilité dans la gouvernance. Un rapport de Vanguard Nigeria a fait état de la condamnation des abus contre les jeunes manifestants et les journalistes nigérians par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, CADHP, exhortant le gouvernement nigérian à défendre et à garantir le respect du droit de manifester pacifiquement consacré par l’article 11 de la Charte africaine.
L’impact qu’il a entre les dirigeants et les citoyens
Les violations des droits de l’homme observées lors des manifestations au Nigéria peuvent être atténuées par le recours à un dialogue ouvert et constructif entre les dirigeants et les citoyens, par une moindre utilisation de la force excessive par les forces de l’ordre et de sécurité, par une identification appropriée des saboteurs parmi les manifestants pacifiques, et par l’élaboration et la mise en œuvre de politiques améliorées qui répondent aux préoccupations et aux souffrances des masses, s’attaquant ainsi aux causes sous-jacentes des manifestations dans le pays. Ce faisant, le pays peut parvenir à une réduction des troubles de masse qui entraînent des pertes de biens, de vies humaines et de sécurité.
Conclusion
Tout gouvernement doit veiller à ce que ses citoyens soient en sécurité, entendus, protégés et bien pris en charge ; par conséquent, il est primordial que le gouvernement nigérian conçoive des moyens pour réduire les violations des droits de l’homme lors des manifestations pacifiques et favoriser un mode de vie respectueux de la dignité humaine, de la vie et de la constitution.