De sévères sécheresses qui ont bouleversé une grande partie de Madagascar contribuent à ce que les Nations unies ont nommé « la première famine du changement climatique du monde ».  Avec plus d’un million de Malgaches ayant du mal à trouver suffisamment à manger, cette famine est une crise humanitaire qui demande de l’action urgente. Les sécheresses, qui sont causées premièrement par l’impact du réchauffement climatique sur la pluviométrie (la fréquence et la quantité de la pluie) ont été désastreuses pour les fermiers dont les récoltes deviennent de plus en plus mauvaises chaque année. La crise sert à un avertissement pour des gouvernements globaux, qui démontre, sur une grande échelle, l’impact du changement climatique sur nos communautés, notre gagne-pain, et surtout, sur notre vie.

La sécheresse et la famine en Madagascar

Même si la sécheresse est un problème récurrent pour Madagascar, la nation fait face à sa pire sécheresse des dernières quarante ans. Le manque de pluie a eu un impact vaste sur l’agriculture et la production. Alice Rahmoun du Programme alimentaire mondiale a remarqué que « les récoltes échouent constamment, alors personne n’a rien à récolter. » 

Des familles ont dû recourir à d’autres moyens d’assurer que leurs enfants ne souffrent pas de la faim, des moyens tels que de les alimenter avec des sauterelles et des feuilles de cactus, selon les raports des Nations unies. Actuellement, 1,1 million de Malgaches sont dans une situation d’insécurité alimentaire, ce qui veut dire que leur consommation alimentaire a été considérablement perturbée par ces occurrences récentes de la sécheresse. 

Comment est-ce que le changement climatique peut être la cause de la famine?

Selon le C2ES (le Centre des solutions de climat et d’énergie), le changement climatique « accroît la probabilité de l’aggravation de la sécheresse. » Parce que le réchauffement climatique produit des températures qui ne cessent d’augmenter, la réduction de l’humidité augmente la probabilité de la sécheresse. 

La sécheresse est un phénomène dévastateur pour l’agriculture, et, étant donné le peu que l’on fait pour contribuer à la lutte pour la justice environnementale d’une échelle internationale, le problème demeure. Agnes Callamard d’Amnistie internationale a remarqué que les projections du changement climatique suggèrent que la sécheresse va devenir « plus sévère » et que la famine en Madagascar sert à un exemple du lien étroit entre la santé de notre planète et de celle de ses citoyens. 

L’inégalité dans la destruction du climat

Christina Chen de Global Citizen (Citoyen global) a dit que « les communautés les plus pauvres du monde vivent souvent sur la terre la plus fragile, et ils sont souvent marginalisés, politiquement, socialement et économiquement, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux impacts du changement climatique. »

Même si Madagascar n’a produit que 0,01% des émissions annuelles de CO2 du monde pendant les huit dernières décennies, la nation souffre des pires effets du changement climatique. Madagascar est la seule nation qui fait face à une catastrophe humanitaire de la famine et qui n’est pas impliquée dans un conflit.

91% de Malgaches vivent sous le seuil de pauvreté, et les plus grandes victimes du changement climatique sont les communautés les plus pauvres dans le monde entier. Les peuples les plus défavorisés, ayant moins de ressources à leur disposition pour lutter contre le changement climatique, sont les plus touchés par l’impact de la destruction du climat. Le changement climatique sera toujours une source qui ajoute à l’inégalité mondiale, car les responsables des crimes environnementaux ne doivent pas subir les conséquences de leurs actions. 

Le futur de la crise malgache

Des Agences humanitaires internationales, telles que le Programme alimentaire mondiale, travaillent avec le gouvernement Malgache pour aider ceux qui sont les plus démunis dans la région. En guérissant des enfants mal nourris, en fournissant de l’aide alimentaire, et en éduquant le peuple sur la meilleure façon de gérer ces périodes difficiles de la sécheresse, ces organisations soutiennent plus que 700.000 Malgaches dans le besoin désespéré. 

Pour réaliser leur projet d’atteindre 9 millions de Malgaches dans le besoin, y compris 4,3 millions d’enfants, l’UNICEF a lancé un appel aux dons, avec l’espérance de récolter $32,4 millions.

La crise alimentaire de Madagascar met en évidence, pour le monde tout entier, l’impact dévastateur du changement climatique dans des communautés. Avec de l’aide venant du travail fait par des organisations humanitaires, la crise va servir à un avertissement aux gouvernements internationaux, et elle va leur montrer l’importance d’agir tout de suite pour sauver l’environnement, pour sauver le monde.