Le Rwanda est une figure de proue du parcours vers l’émancipation des femmes. Le pays a la proportion de femmes au parlement la plus élevée dans le monde et des hauts taux d’éducation et d’emploi des femmes. Cependant, il y a toujours des domaines où il faut avancer.
L’Histoire
Le parcours vers l’émancipation des femmes au Rwanda a commencé à la suite de la tragédie du génocide qui a eu lieu en 1994. Le nombre de victimes masculines de la guerre civile et du génocide a signifié que 70% de la population restante étaient des femmes. Ceci signifiait que beaucoup d’emplois desquels les femmes avaient été exclues avant devenaient ouverts à tous. Le changement dans le rôle économique des femmes a mené à un changement dans leur rôle politique. La constitution de 2003 a dit que 30% des sièges au parlement doivent être réservés aux femmes.
Qu’est-ce qui a changé ?
Aujourd’hui les femmes constituent 61% du parlement rwandais. C’est la proportion la plus élevée du monde et ça fait du Rwanda l’un des seuls trois pays dans le monde avec un parlement à majorité féminine. La haute fréquence du viol lors du génocide a fait que le Rwanda mène la lutte contre la violence sexuelle, et en 2009 le pays a interdit le viol conjugal. En 2020, le Rwanda était classé 9ème dans le monde pour l’égalité des genres dans l’indice mondial d’écart entre les sexes, dans un rapport publié par le Forum économique mondial. Le pays a des taux d’éducation et d’emploi des femmes beaucoup plus hauts que la majorité des pays en Afrique.
Qu’est-ce qui n’a pas changé ?
Le Rwanda a fait beaucoup de progrès vers l’égalité des genres au cours des vingt dernières années. Cependant, les mentalités traditionnelles envers les rôles des hommes et des femmes dans le ménage sont restés. En dépit des hauts taux d’emploi des femmes, les femmes sont toujours censées servir les hommes au ménage. L’émancipation des femmes après le génocide signifie que les changements ont eu lieu par nécessité économique au lieu d’à cause d’un changement généralisé des mentalités. En tant que tel, le féminisme est toujours mal vu par des grandes parties de la société. Beaucoup d’hommes et de femmes le voient comme un idéal de l’ouest qui n’est pas approprié pour le Rwanda.
Quel espoir y-a-t-il pour le changement ?
À l’avenir, les femmes du Rwanda ont beaucoup de raisons d’être optimistes. Les progrès qu’on a fait jusqu’à maintenant vont les aider à l’avenir. Alors qu’une nouvelle génération de femmes entre les positions du pouvoir économique et politique qu’on leur a ouvertes, elles peuvent utiliser leur pouvoir pour changer les mentalités dans leur pays. Leur histoire a aussi inspiré des progrès dans les autres pays de l’Afrique Subsaharienne comme la Namibie et l’Afrique du Sud. Des pays tout autour de l’Afrique peuvent maintenant suivre l’exemple rwandais sans suivre un idéal de l’ouest.