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People from the Sahel regions, standing up for democracy. Photo credit - iStock

SAHEL : LA DÉMOCRATIE, SEULE ARMURE FACE À L’ENFER TERRORISTE

Introduction

Le Sahel brûle sous les flammes du terrorisme. En 2024, 7 555 vies ont été fauchées, dont 20 % au Burkina Faso, faisant de ce pays le plus meurtri au monde selon le Global Terrorism Index (GTI) 2025. Malgré deux coups d’État censés ramener la sécurité, Ouagadougou domine le classement avec un score alarmant de 8,581, devant le Pakistan, le Mali et le Niger. Loin d’être une simple option politique, la démocratie apparaît comme le dernier rempart contre l’effondrement.

 

Les régimes militaires, des illusions sécuritaires meurtrières

Les juntes, présentées comme des sauveurs, n’ont fait qu’aggraver le chaos. Leur gouvernance repose sur la répression, la désinformation et des alliances douteuses, laissant la population vulnérable. 55 % des décès terroristes au Sahel concernent des pays dirigés par des putschistes. Le Burkina Faso, malgré son régime « fort », a vu les attaques terroristes exploser (+28 places depuis 2014), tandis que l’économie s’effondre et les libertés disparaissent. La sécurité ne se décrète pas avec des armes, elle se bâtit sur des institutions légitimes et un État de droit fonctionnel.

 

L’intelligentsia doit briser le silence

Face à cette dérive, les intellectuels, les artistes et les leaders d’opinion doivent sortir de leur torpeur. En se taisant, ils cautionnent la falsification de l’histoire et la manipulation de l’opinion. Pourtant, la jeunesse sahélienne (60 % de la population a moins de 25 ans) réclame une éducation de qualité et un avenir fondé sur le savoir, pas sur la militarisation. Restaurer la démocratie exige des médias indépendants, une société civile forte et une sensibilisation politique massive, pour contrer la propagande des régimes autoritaires.

 

Démystifier les discours et agir maintenant

Les putschistes accusent l’Occident de tous les maux, mais depuis leur prise de pouvoir, le terrorisme a progressé (+14 % d’attaques au Mali en 2024). Leur arme principale ? La désinformation, qui masque leur incapacité à gouverner. Pendant ce temps, des nations comme le Nigeria (score 7,658) ou la Somalie (7,614) démontrent qu’un processus démocratique structuré peut freiner l’expansion jihadiste. Il est urgent de réinstaurer des institutions solides, d’organiser des élections crédibles et de libérer les prisonniers politiques. Le Sahel n’a plus le temps d’attendre.

 

Conclusion

Les armes ne vaincront pas le terrorisme. Seule la démocratie, imparfaite mais robuste, peut désamorcer cette crise existentielle. Le Burkina Faso, symbole de cette tragédie, doit redevenir un phare de libertés et de résilience. Chaque citoyen doit faire un choix crucial : subir l’oppression ou exiger un avenir où les urnes remplacent les balles. Le Sahel n’a pas besoin de sauveurs en treillis, mais d’un peuple debout, prêt à défendre ses droits et sa dignité.

 

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Djabire Marwan Ouedraogo

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