Introduction
Il y a quelques années encore, l’image de la grand-mère tricotant sur sa terrasse ou du grand-père racontant des histoires aux enfants était familière. Aujourd’hui, on les retrouve absorbés par l’écran de leur téléphone, balayant les fils d’actualité des réseaux sociaux. D’abord motivés par la curiosité ou le désir de suivre les nouvelles de la famille, nos aînés finissent par s’y attacher plus qu’ils ne le pensaient. Ce qui semblait être un passe-temps devient vite une dépendance. Les journées commencent et se terminent les yeux rivés sur l’écran, reléguant les relations réelles au second plan.
Une solitude grandissante
Les réseaux sociaux donnent l’illusion de rester proche des autres. Pourtant, plus nos aînés s’y immergent, plus les liens réels s’effilochent. Ils participent moins aux échanges à la maison, préfèrent les écrans aux visites, et finissent par se refermer sur eux-mêmes. À cela s’ajoutent des effets sur leur santé : fatigue, troubles du sommeil, douleurs physiques. Et surtout, un impact psychologique profond, souvent invisible.
Un monde sans repères
Dans la culture africaine, les aînés bénéficient d’un respect naturel. Leur voix est écoutée, leurs paroles rarement contestées. Mais en ligne, leur statut disparaît. Personne ne sait qu’ils sont âgés. Ils se retrouvent dans un espace où l’anonymat règne, où les échanges peuvent être durs, moqueurs, parfois violents. Habitués au respect, ils vivent mal les commentaires blessants ou les réactions inattendues. Cette perte de repères sociaux peut entraîner frustration, colère ou tristesse – des émotions lourdes à gérer à un âge où l’équilibre psychologique est plus fragile.
La désinformation : un danger sous-estimé
L’un des risques majeurs pour les personnes âgées en ligne, c’est leur exposition aux fausses informations. Élevés à une époque où les nouvelles provenaient de sources fiables, ils ont tendance à croire ce qu’ils lisent sur Internet. WhatsApp, Facebook et autres plateformes regorgent de rumeurs, de complots et de faux remèdes. Pensant bien faire, ils partagent ces contenus et s’exposent à des conséquences graves : peur, rejet de soins médicaux, décisions imprudentes, voire pertes financières.
Arnaques et dépenses cachées
Peu à l’aise avec les outils numériques, nos aînés sont des cibles faciles. Ils tombent dans des pièges : promesses d’argent, fausses aides, liens suspects… Et cela leur coûte souvent cher. Sans oublier les dépenses liées à la connexion Internet, qui reste onéreuse dans de nombreux pays africains, comme le Togo. Certains sacrifient même des besoins essentiels pour rester connectés.
Comment les accompagner ?
Il ne s’agit pas de les éloigner des réseaux sociaux, mais de leur offrir un cadre sécurisé.
Voici quelques pistes utiles : éduquer sur les fake-news et la vérification des sources, encourager les échanges réels et les moments sans écran, les sensibiliser aux arnaques courantes, réduire les dépenses numériques inutiles, les accompagner dans l’apprentissage numérique, et les intégrer dans des groupes familiaux ou communautaires bienveillants.
Conclusion
Les réseaux sociaux doivent rester un outil, pas un piège. C’est à nous, leurs proches, d’être vigilants et présents pour qu’ils y trouvent du lien, pas de l’isolement.
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