Introduction
La loi sur la violence contre les personnes (interdiction) – VAPP – a été promulguée en 2015 pour protéger les individus au Nigéria contre diverses formes de violence. L’Agence nationale pour l’interdiction de la traite des personnes (NAPTIP) présente la loi VAPP comme visant à éliminer la violence dans la vie privée et publique, interdisant toutes les formes de violence contre les personnes afin d’offrir une protection maximale, des recours efficaces pour les victimes, et des sanctions pour les auteurs.
Abroger ou réformer : le débat sur la loi emblématique VAPP du Nigéria
Bien que la loi VAPP soit un texte législatif novateur, établissant un cadre juridique global pour traiter la violence et les abus, fournir des services de soutien aux survivants, et sensibiliser sur les différentes formes de violence, seulement 19 États et le Territoire de la capitale fédérale l’ont domestiquée, selon un rapport du VAPP Tracker publié par Partners Nigeria. Cela signifie qu’elle n’est pas encore pleinement applicable dans les autres États, ce qui peut nuire à son efficacité dans la protection des femmes et des filles au Nigéria. Pourtant, face à la hausse alarmante des violences basées sur le genre et des violations des droits humains au Nigéria, des discussions sur l’abrogation de la loi ont émergé, menaçant les avancées en matière de droits humains. L’abrogation de la loi, proposée par le sénateur Jibrin Isah du parti All Progressives Congress (APC) pour la région de Kogi Est en 2024, soutient que « l’abrogation de la loi actuelle permettra d’y apporter des amendements pour corriger ses lacunes perçues, car elle n’est pas assez complète sous sa forme actuelle. »
Comprendre la loi VAPP : objectif et promesse
Pour de nombreux Nigérians, la loi VAPP est bien plus qu’une simple législation : elle représente une bouée de sauvetage pour ceux qui subissent régulièrement diverses formes de violence. Les discussions sur son abrogation ont suscité des craintes de recul et de régression dans la protection des groupes vulnérables, ce qui pourrait les laisser exposés à des violences continues et effacer les luttes, les efforts et les progrès réalisés par les militants au fil des années pour lutter contre les violences sexuelles et basées sur le genre dans le pays.
Conclusion
Pour de nombreux défenseurs des droits humains au Nigéria, la demande d’abrogation de la loi VAPP reflète une négligence profonde des droits humains et sape l’engagement du pays envers les lois internationales en matière de droits humains. Abroger cette loi serait destructeur pour l’avancement des droits humains au Nigéria. Par conséquent, il est suggéré que plutôt que de l’abroger, des efforts substantiels soient faits pour la renforcer et assurer sa mise en œuvre complète dans tous les États du pays. Car la protection des droits humains doit être une priorité, et la loi VAPP est un outil essentiel pour atteindre cet objectif au Nigéria.
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