Introduction
Il est indispensable d’avoir une vision élargie des droits et de la santé sexuels et reproductifs (DSSR) pour réaliser les objectifs de droits humains. La question de l’égalité de genre est une lutte sans cesse pour le développement d’une société plus équitable et plus juste. En tant que droits humains, les droits sexuels et reproductifs visent à promouvoir une vie autonome, une sexualité libre et consentie, sans violences ni discrimination. Mais face au tabou que reste l’éducation sexuelle, ces droits peuvent se trouver en danger.
Des instruments juridiques africains de promotion des droits reproductifs et sexuels
Le Protocole relatif aux droits de la femme en Afrique prévoit quelques dispositions liées aux DSSR, notamment le droit d’exercer un contrôle sur leur fécondité, de décider de leur maternité, du nombre d’enfants et de l’espacement des naissances, de se protéger et d’être protégées contre les infections sexuellement transmissibles, le VIH/SIDA y compris, le libre choix des méthodes de contraception. Ce protocole a été ratifié en 2006 par quelques pays africains tels que l’Afrique du Sud, le Bénin, le Mozambique, le Rwanda… Il existe à côté de ce protocole, d’autres documents régionaux (par exemple au sein de la SADC) et de la société civile qui promeuvent ces droits.
L’accès au DSSR : un impact non négligeable sur la vie de la personne
Outre l’aspect théorique des DSSR, ils ont réellement un impact sur la mortalité des femmes et des filles. En effet, c’est grâce aux DSSR qu’est assuré par exemple, la prévention et la prise en charge des grossesses non désirées ; la prévention et la prise en charge des violences liées au genre ou encore la prévention et la prise en charge du cancer du col de l’utérus qui sont parmi les axes d’intervention priorisée par Médecin du Monde.
Les questions liées à la sexualité : un sujet tabou dans le cadre familial
Qui dit DSSR implique l’existence d’une éducation sexuelle. Et comme toute éducation, elle devrait commencer dans le cadre familial. Or, compte tenu des traditions, ainsi que des religions et croyances, les parents communiquent plutôt rarement sur les questions liées à la sexualité avec leurs enfants. Mais même, en dehors du cadre familial, cette éducation sexuelle est parfois limitée, s’arrêtant le plus souvent à la promotion de l’abstinence. Dans ce cas, les jeunes vont se rabattre sur d’autres sources d’informations, notamment internet, ce qui pourrait biaiser leur éducation sexuelle.
Conclusion
L’éducation sexuelle est importante sur le plan du droit mais également dans la vie quotidienne où elle peut sauver des vies. Le respect des traditions et les différents tabous ne devraient jamais être une entrave à l’accès à ces droits. Chaque partie, de la famille, à la société et à l’Etat doit veiller au respect de ce droit à la santé sexuelle et reproductive.
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