Introduction
Comme il est de coutume, la date du 8 mars est réservée à la célébration des droits de la femme. Cependant, sachant que la place de la femme dans la société moderne varie en fonction de la culture, du pays et des circonstances individuelles, à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, à travers cet article faisons un état de lieu de cette célébration en Afrique en identifiant son origine, puis analysons la situation des femmes en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire.
Origine de la journée internationale des droits de la femme et sa célébration en Afrique
La Journée internationale des droits des femmes trouve ses origines dans les mouvements ouvriers du début du XXe siècle et a été officiellement reconnue par les Nations Unies le 8 mars 1977. Cette journée est également célébrée en Afrique, avec divers événements et initiatives organisés dans les pays du continent pour mettre en lumière les défis spécifiques auxquels sont confrontées les femmes africaines, ainsi que pour promouvoir leur autonomisation et leurs droits. Ces événements comprennent souvent des manifestations, des conférences, des ateliers, des campagnes de sensibilisation et des actions de plaidoyer axées sur des questions telles que l’accès à l’éducation, la santé reproductive, l’égalité des chances dans le domaine professionnel, et la lutte contre la violence basée sur le genre. Chaque année, un thème précis est fixé par l’ONU. Pour l’édition 2024, le thème choisi s’appelait « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme« . Il s’agit de lever l’un des principaux obstacles à la réalisation de l’égalité des sexes d’ici 2030, à savoir la question du financement.
Situation de la femme en Afrique : cas de la Côte d’Ivoire
La situation des femmes en Afrique présente à la fois des progrès et des défis. De nombreux pays africains comme la Côte d’Ivoire ont adopté des lois et des politiques visant à lutter contre la discrimination et la violence basée sur le genre, à améliorer l’accès à l’éducation et à la santé, et à accroître la participation des femmes dans la vie politique et économique. Cependant, comme partout en Afrique, en Côte d’Ivoire, les inégalités du genre persistent à plusieurs niveaux. En effet, selon les statistiques du rapport de mai 2023 fournit par le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant en Côte d’Ivoire, dans l’administration publique ivoirienne les femmes sont faiblement représentées dans l’effectif des agents de la fonction publique (35,37%). Dans les institutions de la république, avec un taux de 21,87%, la femme représente 1/5 des membres du Gouvernement en 2023 (gouvernement de l’ex-premier ministre Patrick Achi). Au niveau de l’éducation, au plan national, le pourcentage de filles parmi les élèves dans le Primaire est de 48,65% et le pourcentage de femmes parmi les enseignants du Primaire est de 36,02%. Dans l’accès aux ressources économiques, le taux de représentativité des femmes sur le marché du travail en Côte d’Ivoire est en progression et satisfaisant. En 2022, 51% des femmes étaient présentes sur le marché du travail contre 46% en 2021. Toutefois, des efforts restent à faire si nous envisageons atteindre le niveau de participation des hommes sur le marché du travail (81% en 2022).
Conclusion
Depuis quelques années, plusieurs pays africains sont impliqués dans la promotion des droits de la femme et dans l’égalité des sexes. En Côte d’Ivoire, des initiatives en faveur des droits des femmes et de l’égalité du genre sont inscrites au centre des priorités du Gouvernement. Cependant, les inégalités du genre persistent dans plusieurs domaines. Par ailleurs, bien qu’il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à l’égalité des sexes, les femmes africaines ont réalisé des progrès notables. De nombreuses femmes africaines font preuve d’une grande résilience et jouent un rôle crucial dans le développement de leurs communautés et de leurs pays.
