An illustration of financial exclusion. Photo credit - iStock

Le tribalisme, l’exclusion financière et les coûts économiques des divisions ethniques

Introduction

Le tribalisme, ou la forte loyauté envers son groupe ethnique, a des implications de grande portée, non seulement dans les sphères sociales et politiques, mais aussi dans le développement économique. Dans de nombreux pays, en particulier ceux qui comptent des communautés ethniques diverses comme le Nigéria, le tribalisme crée des obstacles importants à l’inclusion financière. L’inclusion financière, le processus qui consiste à garantir que les particuliers et les entreprises ont accès à des services financiers abordables, en particulier pour les personnes et les groupes qui ont été historiquement exclus du système financier formel, est essentielle pour réduire la pauvreté et favoriser le développement économique. Le tribalisme, avec sa discrimination profondément enracinée, sa ségrégation et son accès inégal aux ressources, peut gravement limiter les opportunités économiques des groupes marginalisés. Cela conduit à un impact disproportionné sur l’inclusion financière de ces communautés, étouffant finalement la croissance économique plus large. Cependant, le tribalisme compromet cet objectif de diverses manières, entraînant des coûts économiques importants. Les questions ci-dessus constitueront le fondement de cet article alors que nous examinerons comment les divisions tribales entravent l’inclusion financière, restreignent les opportunités économiques et perpétuent les inégalités, en mettant l’accent sur le Nigéria et d’autres régions ethniquement diverses.

 

Le coût économique du tribalisme sur l’inclusion financière

Le tribalisme favorise souvent la discrimination économique, excluant certains groupes ethniques d’opportunités telles que l’inclusion financière. Les prêts discriminatoires, l’accès inégal aux institutions financières et la création de silos économiques selon des critères ethniques sont des manifestations courantes. Au Nigéria, avec plus de 250 groupes ethniques, les divisions tribales affectent considérablement l’accès à l’éducation, à l’emploi et aux services financiers. L’enquête EfinA Access to Finance (A2F) de 2023 a révélé que 26 % des Nigérians restent exclus des services financiers. L’identité ethnique, la situation géographique et le statut socio-économique entravent souvent l’accès aux banques, aux services de microfinance et aux plateformes numériques. Même dans les zones urbaines comme Lagos et Abuja, les services bancaires sont souvent concentrés dans les régions desservant les groupes ethniques dominants, ce qui limite l’accès des communautés marginalisées.

 

Les divisions ethniques influencent l’exclusion financière

Le tribalisme crée également des silos économiques, divisant les opportunités et les ressources selon des critères ethniques, ce qui freine la croissance économique. Le clientélisme politique ethnique concentre les ressources au sein de certains groupes, permettant aux entreprises des ethnies dominantes d’accéder plus facilement aux contrats gouvernementaux, aux financements et aux marchés. Les groupes marginalisés, quant à eux, sont confrontés à des obstacles qui empêchent leur pleine participation économique. Cette exclusion conduit à des inefficacités, car les ressources ne sont pas utilisées de manière optimale, ce qui limite la productivité économique nationale. L’exclusion financière entrave les investissements dans l’éducation, les entreprises et la création d’emplois, réduisant ainsi le dynamisme économique. Le Fonds monétaire international souligne que l’inclusion financière est essentielle à la croissance, permettant des investissements qui stimulent le progrès économique global.

 

Les mesures

Les principales mesures à prendre comprennent la promotion de politiques qui encouragent l’égalité d’accès aux services financiers pour tous les groupes ethniques, l’encouragement des institutions financières à réduire les préjugés ethniques dans les pratiques de prêt et de recrutement, l’expansion des services financiers numériques qui peuvent aider à surmonter les barrières géographiques et sociales, et l’instauration de la confiance entre les ethnies en favorisant des politiques et des pratiques économiques inclusives qui profitent à tous.

 

Conclusion

Le tribalisme pose des défis importants à l’inclusion financière, en limitant l’accès aux services essentiels et en freinant la croissance économique, en particulier dans les sociétés diversifiées comme le Nigéria. Pour résoudre ces problèmes, il faut des politiques inclusives, des pratiques de prêt impartiales et des services financiers numériques élargis pour combler les écarts. En favorisant l’équité et la confiance entre les ethnies, les nations peuvent libérer leur potentiel économique et réduire la pauvreté, favorisant ainsi le développement durable.

 

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Anosike Goodluck Chibunna

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