A farmer who made use of the Zaï technique to harvest cabbage. Photo credit - PlantVillage

LA TECHNIQUE DU ZAÏ: UNE ALTERNATIVE AGRICOLE POUR S’ADAPTER A LA RARETE DES PLUIES

Introduction

La technique du « Zaï » ou « Tassa » est une méthode traditionnelle utilisée dans certaines régions d’Afrique pour améliorer la rétention d’eau et la fertilité des sols dans les zones arides ou semi-arides. Cette technique est particulièrement courante dans des pays comme le Burkina Faso et le Niger. Au regard des avantages que cette technique présente, elle est une réelle alternative pour obtenir de meilleurs rendements agricoles dans les pays sahéliens. Voici comment mettre en œuvre cette technique.

 

Origine et description

Depuis près de quarante ans, les agriculteurs sahéliens ont expérimenté diverses techniques de conservation des sols et de l’eau en vue de reconstituer, de maintenir, ou d’améliorer la fertilité des terres pauvres et encroûtées de certains espaces appelés « Zippéllé ». Une des techniques les plus appréciées a été le système des trous à semis (demi-lunes) ou « Zaï » dans la langue locale. Cette technique a été initialement importée du Mali puis a été adoptée et améliorée par les agriculteurs du nord du Burkina Faso après la sècheresse des années 80.

 

Principe

Le Zaï consiste à creuser des trous afin d’y concentrer les eaux de ruissellement ainsi que les matières organiques. Il faut préparer la terre très tôt dans la saison sèche en creusant ces cuvettes et en rejetant la terre en croissant vers l’aval. Ces micro-bassins piègent le sable, les limons et les matières organiques emportés par les vents.

L’ensemble du champ est entouré d’un cordon de pierres ou à défaut de diguettes antiérosives pour maitriser le ruissellement très violent sur ces terres encroûtées. On y dépose de la matière organique que l’on recouvre d’une fine couche de terre. Les termites, attirés par les matières organiques, creusent des galeries au fond des cuvettes qu’elles transforment en entonnoirs.

Après les premières pluies, environ deux semaines après l’apport de matière organique, on peut semer les graines. Les eaux de ruissellement s’y engouffrent et créent de profondes poches d’humidité à l’abri de l’évaporation rapide. La technique du Zaï permet donc de concentrer localement l’eau enrichie par le ruissellement et les nutriments transformés par les termites.

 

Objectifs

La technique du Zaï agricole vise à :

– favoriser l’infiltration sur les sols imperméables ;

– obtenir de meilleures récoltes sur les terres encroûtées des zones arides ;

– collecter les eaux et les mettre à la disposition de la culture ;

– augmenter le stock d’eau du sol ;

– améliorer la fertilité des sols par le piégeage des particules fines apportées par les eaux de ruissellement et le vent.

 

Conclusion

La technique du Zaï a été inventée pour aider les agriculteurs des pays sahéliens à obtenir de meilleurs rendements agricoles au regard des conditions climatiques défavorables. Cette technique présente de multiples avantages. Pour cela, les gouvernants de ces pays doivent vulgariser cette technique et former les differents acteurs pour réussir sa mise en œuvre. 

 

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Abdousalam Tall

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