Introduction
La gestion des ordures constitue une préoccupation de lambda malien. A Bamako, ce problème devient préoccupant compte tenu du problème des espaces alloués aux dépôts d’ordures, d’éducation à la gestion des déchets et de moyens matériels et financiers. La bordure du fleuve Niger au niveau de la ville de Bamako constitue le dernier recours des bamakois pour déposer les déchets domestiques. Dans cet article, nous traitons ce phénomène qui agresse le fleuve et pollue l’environnement.
Origine de production d’ordure
La production des déchets est une pratique qui remonte à la sédentarisation de l’homme : néolithique. Les déchets produits à pendant cette période étaient organiques ou non dégradables de l’environnement. Les objets archéologiques obtenus sur l’ancien atelier préhistorique de Mamgnambougou dans le nid du fleuve Niger est l’exemple le plus illustratif. Aujourd’hui avec l’industrialisation du monde, les principaux déchets sont en plastiques et non dégradables.
Causes de dépôt d’ordure dans le fleuve
Les causes du dépôt d’ordure dans le fleuve à Bamako sont : insuffisances de poubelles, manque de politiques et de matériels de ramassage, espace de dépôt d’ordure par la mauvaise politique d’aménagement et d’urbanisation. En ceci s’ajoute le problème d’éducation et la paresse de certaines femmes de ménage qui jettent les déchets dans les caniveaux sous la pluie à destination du fleuve.
Modes de dépôt d’ordure dans le fleuve
Le dépôt d’ordure dans le fleuve s’effectue selon deux grandes manières : direct et indirect. Le système direct consiste à transporter les ordures aux bordures du fleuve. Il se fait généralement pendant la nuit puisque les acteurs sont conscients que la pratique est mauvaise. Le système indirect se pratique pendant l’hivernage. Il s’agit pour les ménagères, sous la pluie, de vider les poubelles, sacs ou les dépotoirs familiaux dans les caniveaux environnants.
Conséquences
Les conséquences de dépôt d’ordures dans le fleuve Niger à Bamako sont d’ordres environnementaux et anthropiques. Il pollue l’eau du fleuve, tue certaines espèces aquatiques, notamment le poison et rétrécit le lit du fleuve. Cela encourage certains habitants à occuper ces espaces. Les années à forte pluviométrie, ces espaces s’inondent ce qui provoque des pertes matérielles et humaines.
Conclusion
Dans cet article, nous avons abordé la problématique de dépôt d’ordures dans le fleuve Niger à Bamako. A travers l’observation directe des faits sur le terrain et l’enquête auprès des riverains, nous en déduisons que c’est une pratique qui résulte de plusieurs paramètres. Il s’agit de problèmes d’éducation, de moyens financiers, de sensibilisation, d’aménagement urbain, de politique de gestion des déchets dans la capitale malienne. Nous suggérons l’implication participante des gouvernements, des collectifs, les organisations non gouvernementales et celles de la société civile et les communautés urbaines dans la résolution de ce problème.
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