Introduction
Considéré comme un Etat de droit, le Sénégal connait des difficultés de règlement les inégalités homme-femme. Depuis son accession à l’indépendance, les femmes sont toujours reléguées au second plan des valeurs démocratiques telles que la liberté d’expression, l’égalité de chance, l’égal accès aux emplois civils et militaires, l’égal accès aux besoins fondamentaux. Ainsi, les femmes continuent à subir les affres de la discrimination politico- juridique ainsi le manque de débat sur la nécessité de leur émancipation sociale. La lutte contre les inégalités de sexe légalisées par le législateur sénégalais dans un État dit de droit reste muette.
La discrimination des femmes sur les domaines
Au Sénégal, les femmes subissent toujours une discrimination sociale ou sociétale sur la culture, la légalisation, le code de la famille, droit du travail ainsi le système social du patriarcal sans passer sous silence les instances de décisions politiques, administratives que les hommes imposent toujours le pouvoir. Malgré des années de lutte contre l’interdiction des mutilations génitales des femmes, l’adoption de la loi sur la parité absolue homme-femme dans les instances électives et semi-électives en mai 2010, la criminalisation du viol, l’intégration des femmes dans les services militaires et paramilitaires, l’égalité de salaire, la création d’une direction de genre dans tous les ministères, etc. les femmes ne sont pas considérées. Selon certains activistes, elles ne sont pas sorties de l’auberge, parce que le droit est cessé prendre les devants, protéger les citoyens contre toutes les formes d’injustice et sanctionner la violation des lois. Mieux, le manque de partenaires techniques et financiers aux mouvements des femmes est un aspect très stratégique qui permet aux femmes de dérouler des feuilles de route pour faire face aux décideurs politiques, de faire du lobbying pour l’adoption de lois relatives à la facilité de l’accès des femmes à l’éducation, pour l’amélioration de la santé et de la capacité de reproduction des femmes, l’accès à la terre, etc.
Défaveur de l’Etat sur le plan diplomatique
L’internationalisation de la lutte pour l’émancipation par les mouvements de femmes, à travers la participation de ces dernières à des conférences internationales et à des travaux préparatoires de conventions, à des manifestions, à des mémorandums, a permis à l’État du Sénégal de comprendre que la discrimination juridique à l’endroit des femmes, est un problème de l’Etat, car, cet état de fait ne jouait pas en sa faveur sur le plan diplomatique. En effet, très soucieux de son image diplomatique au sein de la communauté internationale, l’État du Sénégal s’est efforcé d’associer à ses politiques publiques les revendications des femmes qui découlent des conventions qu’il a ratifiées.
Les réseaux sociaux principaux armes de guerre
Véritable rempart de la lutte contre la discrimination des femmes, les technologies de l’information et de la communication qui devraient permettre aux femmes de poser les débats sur les violences faites aux femmes sur la place publique en permettant à l’ensemble des femmes de donner leur avis sont devenues des moyennes d’attaques à l’encontre des femmes.
Le soutien des Hommes pour les droits des femmes
L’organisation des Hommes en soutien des femmes a été mise sur pied par des hommes pour soutenir les femmes dans leur quête d’émancipation et leur conquête de liberté. Cette organisation a animé, lundi dernier, un atelier de sensibilisation sur le sujet. Selon ces derniers, les femmes peuvent maintenant compter sur le soutien des hommes dans leur lutte pour leurs droits. Hommes pour les droits des femmes et des filles (Hom Dedff) a été mis sur pied dans ce sens et veut gagner ce pari par des campagnes de sensibilisation. Les femmes et les filles souffrent de beaucoup de discrimination. Il est important que des hommes s’impliquent dans le combat en sensibilisant les hommes comme eux sur les droits des femmes et des filles. Cet atelier entre dans ce cadre. Il y a aussi des théâtres forum.
Conclusion
Les combats des femmes contre la violence faite aux femmes s’intensifient de plus en plus au Sénégal. Après les fortes mobilisations des associations, des associations d’hommes prennent le devant de la scène pour exprimer leur mécontentement face à ce fléau. Ces derniers interpellent le nouveau gouvernement à prendre des mesures pour la répression des violences, la politique de prévention passe par une action contre les stéréotypes sur les femmes.