Introduction
Le paysage des jeunes diplômés au Ghana est de plus en plus décourageant. Alors que l’éducation est considérée comme la voie de la réussite, la réalité est tout autre. Les entreprises recrutent les meilleurs diplômés, mais les rémunèrent mal et les surchargent de travail. Cette exploitation s’étend à la tendance alarmante qui consiste à utiliser le personnel du service national comme main-d’œuvre bon marché, en lui offrant une rémunération minimale tout en le chargeant de tâches excessives.
L’essor de la main-d’œuvre bon marché
Pour réduire les coûts, de nombreuses organisations font appel à des agents du service national pour combler leurs lacunes en matière de personnel. Ces jeunes professionnels, fraîchement sortis de l’université, sont traités comme de la main-d’œuvre bon marché au lieu d’être encadrés et d’acquérir une expérience précieuse. Cette exploitation non seulement sape leur moral, mais les enferme également dans des postes temporaires mal rémunérés, les privant ainsi de la possibilité d’accéder à des postes permanents et bien rémunérés.
Le coût des stages
Une tendance inquiétante est la pratique croissante des diplômés et des étudiants qui paient des intermédiaires pour des stages. Les stages, idéalement des plateformes d’apprentissage, sont devenus des marchandises nécessitant un investissement financier. Ce système de paiement exacerbe les difficultés des jeunes diplômés, en particulier ceux issus de milieux moins privilégiés, et rend plus difficile l’accès à des opportunités significatives.
Le dilemme de la fuite des cerveaux
Face à la morosité du marché de l’emploi national, de nombreux jeunes diplômés cherchent des débouchés à l’étranger, ce qui entraîne une importante fuite des cerveaux. Cette perte est préjudiciable au Ghana, car elle prive le pays d’innovateurs potentiels et de moteurs de croissance. Pendant ce temps, les travailleurs plus âgés et les retraités s’accrochent à leur poste, perpétuant ainsi un cycle de stagnation et privant les jeunes générations de la possibilité de contribuer à l’économie.
Un appel au changement
La situation critique des jeunes diplômés est le reflet de problèmes systémiques nécessitant une réforme urgente. Les entreprises doivent investir dans les jeunes talents, en leur offrant une rémunération équitable et des opportunités de croissance. Le gouvernement doit respecter le droit du travail pour protéger les jeunes professionnels de l’exploitation, en veillant à ce que les stages et les postes de service national soient utilisés pour la formation et le développement. Un changement culturel est nécessaire pour valoriser les contributions des jeunes professionnels, en leur fournissant le soutien et les ressources dont ils ont besoin pour s’épanouir. Il est essentiel de s’attaquer à ces problèmes pour retenir les esprits brillants du Ghana et mettre leur potentiel au service du développement national.
Conclusion
L’exploitation et la sous-évaluation des jeunes diplômés au Ghana compromettent l’avenir du pays. Des mesures doivent être prises pour créer un environnement plus équitable et plus favorable aux jeunes professionnels, afin qu’ils aient la possibilité de réussir et de contribuer à la croissance et à la prospérité du pays.