Introduction
Le Niger regorge des terres arables, qui une fois mises en valeur permettrait au pays d’améliorer sa résilience alimentaire. Étant un pays sahélien, le Niger a une superficie de 1267000 Km2 et une population estimée à environ 26 millions d’habitants. Ce pays compte huit (8) régiondont chacune regorge de potentialités agricoles très importantes et variées. La mise en valeur des potentialités agricoles de ces différentes régions pourrait permettre au Niger de minimiser l’impact du changement climatique sur sa population tout en accroissant sa résilience.
- Quelques zones en grandes potentialités irriguées
Pour assurer la résilience alimentaire de la population il est primordial de faire la mise en valeur des zones du Niger qui regorgent des potentialités agricoles notamment l’eau à faible profondeur. Cette eau est propice aux cultures de toutes sortes.Ils s’agit spécifiquement des zones:
1.1 Région de Dosso
Les départements de Loga, Doutchi,Birni N’gaouré, et Gaya dans la région de Dosso regorgent de culture irriguée.
1.2 région de Zinder
Au niveau des départements de Matameye, Mirriah et Magaria dans la région de Zinder se trouvent des zones à haute potentialités irrigables.
1.3 région de Maradi
La commune de Djirataoua du département de Madarounfa, dans la région de Maradi et bien d’autres est riche en nappes phréatiques.
1.4 région d’Agadez
Les d’Irhazer et Bilma dans la région d’Agadez, possèdent des oasis abondantes pour la culture irriguée qui s’étend sur toute l’année.
1.5 Région de Diffa
Le Komadougou dans la région de Diffa et bien d’autres contrées de ce pays est très riche en eaux phréatiques.
1.6 Région de Dosso
Le département de Balleyara dans la région de Tillabéri possède suffissament des terres arables dont l’exploitation rationnelle permettrait sans nul doute une souveraineté alimentaire.
En mettant en valeur ces zones et leur potentialité, le Niger peut non seulement subvenir à ses propres besoins alimentaires, mais également devenir exportateur agricole dans la sous-région et au déla notamment en agrumes ( Oranges, citron jaune, citron vert, mangue, Mandarine, pamplemousse, pastèque, Ananas, papayes… etc) ; en céréales( blé dur, du Riz, Maïs, Mil, Sorgho…etc) ; en tubercules ( patate douce, Gingembre, Manioc, Pomme de terre, Taro, Igname…etc) ; en produits potagers ( Tomates, concombres, poivrons, haricots verts, carottes, épinards, courgettes, aubergines, oignons, choux, courges, basilic, coriandre, thym, romarin, menthe, sauge, persil, ciboulette, estragon, gombo…etc, qui sont des produits très convoités à l’international.
En ce qui concerne l’élevage, il suffisait de créer des ranchs en recrutant des techniciens qualifiés et en impliquant les populations locales. Grâce à cela, le Niger pourrait devenir exportateur de la viande de qualité, de peau et de lait. En diversifiant les activités à la longue et à terme, la création des industries agro-alimentaires permettront de transformer et conditionner les produits dérivés de l’élevage en grande quantité, notamment le fromage et le lait caillé entre autres.
Conclusion
Avec une volonté politique et un engagement sans faille de la population nigérienne, le Niger peut atténuer les impacts du changement climatique en prenant en charge les secteurs d’agriculture et de l’élevage :
- En s’appropriant et valorisant des espaces ;
- En recrutant et ou déployant des techniciens en mettant à leur disposition des moyens, notamment des machines agricoles modernes et des outils de prise en charge des bétails
- En réhabilitant l’ONAHA qui était déjà une structure existante ayant suffisamment beaucoup d’expériences dans le domaine agricole ;
- En valorisant des spécialités en agriculture et élevage dans les écoles de formation professionnelles et universités du pays.
En s’appuyant sur ces énormes potentialités, le Niger peut non seulement s’autosuffir alimentairement, mais également contribuer au développement économique pour ainsi créer les moyens de son adaptation au changement climatique.