Warba traditional dance in Burkina Faso

LE WARBA, UNE DANSE TRADITIONNELLE BURKINABÈ EMPREINTE DE VITALITÉ ET DE SPIRITUALITÉ

Introduction

Le Warba, danse traditionnelle du Burkina Faso, est bien plus qu’une simple expression corporelle. C’est un art vivant qui s’inscrit au cœur de la culture Mossi, témoignant de la force, de la résilience et de la spiritualité de ce peuple. Son rythme endiablé, ses mouvements gracieux et ses chants puissants font du Warba un spectacle captivant qui transporte les spectateurs dans un univers où la tradition se mêle à la modernité. 

 

Origines et significations d’un langage corporel codifié 

Le Warba tire ses racines des temps anciens. À l’origine réservée aux cérémonies d’intronisation et aux funérailles, il a évolué pour accompagner diverses célébrations, notamment les mariages et autres fêtes populaires.

Il se caractérise par un langage corporel codifié, transmis de génération en génération. Les danseurs se tiennent droits, fermement ancrés sur leurs pieds, et font pivoter leur abdomen et leurs fessiers au rythme rapide de la musique. Il se déplacent en cercle, effectuant des pas complexes et rythmés, accompagnés de mouvements de bras et de poignets précis. Cette posture ne les empêche pas de marcher, sauter, se pencher ou effectuer des pas chassés tout en dansant. Chaque pas, chaque geste a une signification particulière, traduisant des valeurs telles que l’unité, la force, la dignité, le courage, la fierté et la résilience du peuple Mossi. Les danseurs portent souvent des costumes traditionnels ornés de couleurs vives, symbolisant la richesse et la beauté de la culture Mossi.

Il revêt également une dimension spirituelle importante. Il est souvent pratiqué lors de cérémonies religieuses et de festivals traditionnels, comme la cérémonie d’intronisation du roi Mossi. Les chants accompagnant la danse invoquent les ancêtres et les dieux, implorant leur protection et leur bénédiction. Le Warba devient alors un vecteur de communion entre les vivants et les esprits, permettant aux danseurs de puiser dans la force des ancêtres et de s’enraciner dans leur histoire.

 

Les instruments de music

À sa genèse, elle était accompagnée par le Bendre, un tambour réalisé à partir d’une grande calebasse avec un trou d’environ 15 cm, recouvert d’une peau de mouton. Cet instrument appelé Bara dans la langue Youla, est réputé pour être joué à la cour du Naaba, le chef Mossi. Il était fréquemment utilisé pour annoncer des messages importants. De nos jours, le djembé est plus couramment utilisé à la place du Bendre. En plus de cet instrument, on trouve le Wiga, le sifflet Mossi, le Lounga ou le tambour parlant, le dundun et le Kiema, castagnettes Mossi. Les instruments de musique qui accompagnent cette danse transmettent également des informations codées au sein du village. Ils ont été créés pour un petit groupe d’initiés. Les premières personnes concernées par ces messages sont les danseurs. Ils savent appréhender le message véhiculé.

 

Un art vivant en pleine mutation 

Aujourd’hui, le Warba continue d’évoluer. S’il conserve ses traditions ancestrales, il s’adapte également aux réalités du monde moderne.  De nouvelles variantes du Warba sont apparues, intégrant des éléments de musique moderne et de chorégraphie contemporaine.  Cette évolution témoigne de la vitalité de la danse et de sa capacité à s’adapter au changement tout en restant fidèle à ses racines.

 

Conclusion

Le Warba est bien plus qu’une danse traditionnelle. C’est un art vivant qui s’inscrit au cœur de l’identité culturelle du peuple Mossi. Il symbolise la force, la résilience et la spiritualité de ce peuple, témoignant d’un héritage riche et vibrant. En s’adaptant au temps qui passe, le Warba continue de fasciner et de séduire, s’affirmant comme un élément essentiel de la culture burkinabè. 

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Freddy Pahima

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