natural monuments and mausoleums of Timbuktu

LA PROTECTION DU PATRIMOINE MONDIAL, CULTUREL ET NATUREL

Introduction

Des biens du patrimoine culturel et naturel des États ont une valeur qui transcende leurs frontières respectives. Ils présentent un caractère universel. C’est l’exemple des monuments naturels et des mausolées de Tombouctou. Ces biens nécessitent une protection particulière afin de pallier les dégradations auxquelles ils font face. C’est ainsi que sous les auspices de l’UNESCO, a été adoptée le 16 novembre 1972 la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel. Cette protection se matérialise par la conformité des États aux obligations leur incombant, l’inscription sur la liste et l’assistance internationale. 

 

                                La conformité des États à leurs obligations conventionnelles

Les États parties à ladite convention sont invités à se conformer à certaines exigences en vue d’une protection optimale et efficiente du patrimoine mondial, culturel et naturel. C’est ainsi qu’ils doivent assurer notamment l’identification, la promotion, la conservation et la mise en valeur des biens. Il est évident que leur concours est une condition sine qua non à ladite protection car la protection internationale n’a qu’une valeur supplétive. 

 

                                   L’inscription sur la Liste 

L’inscription sur la Liste est une méthode de protection notoire et efficace. Elle est une sorte de label international en la matière. Les États parties souscrivent par cet acte au caractère universel des biens inscrits et dont la protection incombe à toute la communauté internationale. En réalité, à la lecture de l’article 8, le Comité du patrimoine mondial est l’institution chargée de la gestion de la Liste du patrimoine mondial et de l’assistance internationale. Au demeurant, Il est requis des biens sujets à inscription, la conformité à un au moins des 10 critères prévus en l’espèce. A la date d’aujourd’hui, le Burkina Faso compte trois biens inscrits au patrimoine mondial, culturel et naturel de l’UNESCO. Il s’agit alors des Ruines de LOROPENI (2009), le Complexe W-Arly-Pendjari (2017) et les Site de métallurgie ancienne de fer du Burkina Faso (2019). 

 

L’essentialité de l’assistance internationale

  À la lumière de l’article 15, la convention institue un Fonds pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel. En fait, les ressources de ce Fonds satisfont à deux objectifs majeurs. D’un pan, l’assistance internationale se manifeste par une assistance technique à travers notamment la formation de spécialistes dans l’identification et la fourniture d’équipements. D’un autre pan, elle consiste en une assistance financière, laquelle a trait à l’octroi de prêts ou de subventions. En tout état de cause, l’assistance internationale est le corollaire direct d’un accord conclu entre un État et ledit Comité.

 

                                   Conclusion

 La protection du patrimoine mondial, culturel et naturel se révèle être nécessaire au regard de la conservation des biens pour les générations futures et son rôle pour la pérennité des civilisations antérieures. Cela requiert une forte implication des États et un apport considérable de la communauté internationale. Malheureusement, il arrive que des biens soient délistés. Cette situation s’explique le plus souvent par l’atteinte à l’authenticité et à l’intégrité du site par le fait des États.

Pegdwende Abdul Aziz Nikiema

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