Ex-convicts in Zimbabwe

Réadaptation repensée : La lutte des ex-détenus dans le labyrinthe sociétal du Zimbabwe

Introduction

L’incarcération est souvent présentée comme une méthode de réinsertion efficace pour les délinquants. Cependant, au Zimbabwe, la réalité est radicalement différente. De nombreux ex-condamnés se retrouvent derrière les barreaux un mois, voire moins, après leur libération. La question se pose donc de savoir si la réinsertion est un échec ou s’il existe des problèmes de société auxquels il faut s’attaquer. Il convient donc d’examiner de plus près le processus de réinsertion après l’incarcération, afin de déterminer les domaines dans lesquels le processus de réinsertion échoue.

Réinsertion sociale

Après leur libération, les individus réintègrent la société, où ils devraient idéalement être acceptés sans jugement. Dans le monde d’aujourd’hui, qui évolue rapidement, les anciens détenus ont besoin d’aide et de conseils pour s’adapter aux changements de la société. La réinsertion sociale, qui implique à la fois la société et la famille, est essentielle pour aider les anciens détenus à s’intégrer. Malheureusement, la stigmatisation et le jugement entravent ce processus. Les gens évitent les anciens détenus, les traitant comme s’ils étaient porteurs d’une maladie contagieuse, ce qui conduit à les étiqueter et à les accuser. Ce manque d’acceptation pousse souvent les individus à retomber dans la criminalité, cherchant du réconfort là où ils se sentent compris.

Réinsertion psychologique

La réinsertion psychologique, qui vise à reconstruire l’estime de soi et la valeur, se heurte à des difficultés car les familles prennent souvent leurs distances avec les ex-détenus pour diverses raisons. Pourtant, le soutien de la famille est fondamental pour favoriser la confiance. De nombreuses familles refusent d’accorder une seconde chance, craignant que leurs proches ne soient influencés négativement. Si les communautés religieuses offrent espoir et soutien pendant l’incarcération, elles peinent à proposer des programmes efficaces après la libération et à répondre aux problèmes de santé mentale.

Réinsertion économique

L’obtention d’un emploi est un élément clé de la prévention de la récidive. Malgré les programmes d’emploi mis en place dans les prisons, les anciens détenus peinent à trouver du travail en raison de la méfiance des employeurs. La création de leur propre entreprise est également accueillie avec scepticisme. Par conséquent, beaucoup ont recours à la criminalité, estimant que la vie en prison est plus facile.

Conclusion

Les programmes de réinsertion, qui englobent les aspects sociaux, économiques et psychologiques, visent à prévenir la récidive en facilitant la réinsertion sociale des ex-délinquants. Toutefois, ces efforts échouent en raison du soutien limité des familles et des communautés, associé à une stigmatisation omniprésente.

Rudo Majachani

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