Introduction
La peine de mort est définie comme l’exécution d’une personne en punition d’un crime. Au Zimbabwe, la peine de mort est un sujet qui suscite des sentiments contradictoires chez les individus. Alors que le monde s’éloigne lentement mais sûrement de la peine de mort pour protéger le droit à la vie, le Zimbabwe a rattrapé son retard.
Que pense la population de la peine de mort ?
Le sujet reste conflictuel parmi les citoyens. D’aucuns estiment que ce châtiment est inhumain, tandis que d’autres pensent qu’il a un effet dissuasif sur la criminalité et qu’il est digne des personnes qui ont commis de graves atrocités. Le sujet reste très controversé, car les gens ont montré au fil du temps qu’ils avaient des sentiments mitigés à l’égard de ce type de punition pour des crimes particuliers. Les commentaires des citoyens ordinaires montrent que ce sujet est accueilli favorablement par certains et méprisé par d’autres, d’où la controverse.
Position actuelle du Zimbabwe sur la peine de mort
En février 2024, le cabinet du Zimbabwe a approuvé un projet de loi qui, s’il est adopté par le parlement, abolira la peine de mort. Il s’agit là d’un grand pas en avant vers l’abolition de ce châtiment prétendument inhumain. À ce jour, environ 170 pays ont aboli ou introduit un moratoire (suspension temporaire d’une activité ou d’une loi) sur la peine de mort, que ce soit en droit ou en pratique. La dernière exécution au Zimbabwe a eu lieu en juillet 2005, ce qui fait du Zimbabwe un pays abolitionniste dans la pratique, c’est-à-dire qu’il est soumis à un moratoire officieux de longue durée sur les exécutions. Le Zimbabwe n’a procédé à aucune exécution depuis près de 9 ans et compte 63 prisonniers dans le couloir de la mort.
L’abolition de la peine de mort comme outil de guérison des communautés
C’est peut-être ce dont le monde a besoin : guérir plutôt que de se venger. De montrer un meilleur traitement, même à ceux qui, selon nous, ne le méritent pas. Comme le dit l’expression « œil pour œil, le monde entier est aveugle », qui s’oppose aux représailles et à la vengeance, nous montre dans ce cas que nous ne devrions pas résoudre la violence par la violence. Cela permet de mieux comprendre les fonctions de la loi et des droits de l’homme en général, qui sont de rétablir l’ordre, d’établir des normes et de préserver l’humanité de chaque individu. On peut considérer l’abolition de la peine capitale par le législateur comme une tentative de guérison de la société, par opposition à la stratégie « œil pour œil ».
La prévalence du droit sur la peine de mort et la protection des droits de l’homme
On peut considérer cette abolition comme un respect par les nations des droits de l’homme internationaux et universels. En abolissant, ils respectent le droit à la vie de ceux qui se trouvent du mauvais côté de la loi. Des émotions mitigées et des questions se posent alors. Prenons l’exemple d’une personne qui tue un autre être humain avec des circonstances aggravantes. On peut se demander si une telle personne qui a ressenti le besoin de mettre fin à la vie d’une autre personne mérite que son droit à la vie soit respecté et qu’elle ne soit pas soumise à un traitement inhumain et dégradant. Si la réponse est oui, on peut également affirmer qu’en agissant de la sorte, nous plaçons le droit à la vie de l’auteur de l’infraction au-dessus du droit à la vie de la personne décédée ? Il y a là matière à réflexion.
Cela dit, nous sommes tous régis par des lois et des principes et il suffit de dire que ces lois ont été mises en place pour être respectées quelles que soient les circonstances. Un dicton courant dit que « la loi est la loi », pour souligner que nous devons nous conformer aux règles et aux règlements, indépendamment de nos sentiments ou de ce que nous en pensons. La quête de l’abolition de la peine de mort s’accompagne d’un respect significatif des principes de la loi en général en ce qui concerne la protection des droits de l’homme.
Conclusion
Dans le respect des normes internationales en matière de droits de l’homme et des droits des individus, nous félicitons la nation zimbabwéenne d’avoir franchi une étape importante vers l’abolition de la peine de mort. En dépit de ce que d’autres personnes pensent de ce sujet, c’est le signe d’une nation qui cherche à reconnaître et à respecter les droits de l’homme, et le Zimbabwe est en bonne voie d’y parvenir.