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C’est nous qui votons, et non l’avenir

Une conséquence de la déception constante des dirigeants est que les gens deviennent cyniques et méfiants à l’égard de quiconque cherche à obtenir le pouvoir. Nous devenons désespérés et fatigués de trouver des dirigeants qui serviront les intérêts des communautés. Cela ronge également notre volonté et notre pouvoir ainsi que notre volonté de nous débrouiller seuls et d’accepter l’espace que nous jugeons vacant. Nous nous exprimons ; nous croisons la morale et les valeurs qui guident la communauté, mais nous ne parvenons pas à agir sur la base de ce même mérite.

 

Statistiques des électeurs en Afrique du Sud

Le problème urgent n’est donc plus celui des dirigeants inadéquats, mais celui des citoyens qui ne tiennent pas compte d’eux-mêmes et de leur pays. Le moyen le plus simple de déterminer l’attitude réelle des citoyens à l’égard de leur gouvernement est d’examiner le taux d’électeurs inscrits. En Afrique du Sud, nous siégeons avec 55,28% de femmes inscrites sur les listes électorales, tandis que 44,72% sont des hommes. C’est ce qu’affirme la Commission électorale d’Afrique du Sud, qui affirme que la majorité des électeurs sont des citoyens âgés de 30 à 59 ans. La logique selon laquelle la masse des jeunes peut à elle seule renverser les dirigeants existants simplement en s’inscrivant collectivement et en votant autrement, est depuis tombée dans les oreilles du silence, comme le montrent les statistiques.

Pourquoi les jeunes ne votent-ils pas ?

Lorsqu’ils ont interrogé certains lycéens sur leur maturité pour voter, au lieu de parler de l’importance du vote, ils ont insisté davantage sur le manque d’opportunités et sur le fait qu’être politicien est davantage un acte visant à s’enrichir soi-même qu’à servir le public. En approfondissant la conversation, les jeunes ont ensuite plaidé pour que nous nous responsabilisons afin que nous ne comptions pas sur le gouvernement comme véritable réponse à notre manque de leadership avisé.

À quoi ressemble l’horizon ?

La pertinence du vote n’est pas perdue parce que les jeunes décident de ne pas voter, mais parce qu’ils ont une autre compréhension de l’endroit où se situe le véritable pouvoir. Alors, comment l’Afrique du Sud devrait-elle être gouvernée, et par qui ou quoi ? La baisse constante des inscriptions électorales, ainsi que la diminution du nombre d’électeurs se présentant au bureau de vote, s’accentuent à chaque occasion qui se présente. La véritable crise est que les jeunes apprennent de ceux qui les ont précédés. Il est possible que ce déclin continue de s’aggraver, au point qu’il faudra prendre des mesures pour tenir compte de la voix des citoyens. C’est notre droit démocratique de voter et de faire entendre notre voix !

 

Refuser de participer au processus électoral en raison de la peur de la corruption ou de la conviction que cela ne représente pas l’équité témoigne de l’injustice potentielle commise par notre démocratie. Même avec le changement de mentalité de la jeunesse, l’avenir ne vote pas. Les gens le font. Et c’est aux citoyens de décider de cet avenir. Avec ou sans vote.

Mmantshu Selwadi

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