L’autonomie corporelle, le meilleur moyen pour les femmes de jouir de leur indépendance

Introduction

L’autonomie corporelle fait référence à la capacité d’une femme à prendre des décisions concernant son corps et son avenir par extension. Elle fait partie des droits sexuels et reproductifs les plus élémentaires reconnus à la gent féminine. C’est en effet la base de l’égalité des sexes. Mais force est de constater que ce droit peine à être respecté dans de nombreux coins du monde.

 

Prise en compte les droits des femmes dans le monde

 

Le monde a franchi les 8 milliards de personnes en novembre 2022. Mais toutes les questions se tournent vers l’état des lieux  des droits des femmes, notamment les droits liés à l’indépendance corporelle. Le rapport sur l’état de la population mondiale a révélé que l’autonomie corporelle des femmes jusqu’ici est latente mais des avancées sont quand même enregistrées. En réalité, cette situation s’explique par le fait que malgré les efforts, toutes les femmes ne sont pas maîtresses de leur corps, et encore moins celles qui sont en couple. Au terme d’une enquête menée dans 68 pays du monde dans le compte de ce rapport, il ressort que 44% des femmes en couple n’ont pas leur autonomie corporelle.

 

Le cas du Togo

 

Pays situé en Afrique de l’Ouest, le Togo occupe 0,9 million de part, sur les  8 milliards d’habitants de la planète. Et il n’est pas exempt de la situation qui prévaut en ce qui concerne les droits sexuels et reproductifs des femmes. En réalité, les femmes occupent un taux égal à 51,3% de la population, sur un nombre de 8 095 498 togolais dénombrées lors du dernier recensement de la population et de l’habitat RGPH-5, c’est-à-dire 4 150 988 pour 3 944 510 d’hommes. Même si elles occupent un nombre légèrement supérieur aux hommes, elles demeurent confrontées à des défis liés à leur autonomisation. Dans son allocution de circonstance lors de la journée mondiale de la population, la chargée pays de l’UNFPA-Togo a communiqué qu’il y’a encore des challenges à relever en matière de santé sexuelle et reproductive. Elle a renseigné notamment que le Togo a enregistré :

 

  • 401 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2014 
  • Un besoin non satisfait d’une femme sur trois en matière de planification familiale
  • Une augmentation des besoins non satisfaits en matière de planification familiale chez les femmes et les adolescentes.
  • Les mariages précoces
  • Un taux élevé de grossesses chez les adolescentes (plus de 3000 grossesses dans les écoles)
  • La violence basée sur le genre (une sur le sujet révèle qu’une femme sur trois a été victime de violences physiques ou sexuelles depuis l’âge de 15 ans).

 

La contraception, un moyen de permettre aux femmes d’exercer leurs droits

 

Il existe plusieurs types de méthodes contraceptives. Elles permettent aux femmes de mieux gérer leur corps en décidant quand tomber enceinte. Entre ces méthodes nous pouvons citer:

 

Les préservatifs

 

Ce sont des emballages en latex, qui ne laissent pas passer du sperme, du sang et moins encore les pertes péniennes et vaginales. Ils s’adaptent à la verge des hommes. Objectif: éviter les maladies sexuellement transmissibles ou la fécondation. 

 

La méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA):

 

Définie comme la méthode d’allaitement maternel et de d’aménorrhé, MAMA est une méthode de contraception à court terme le plus souvent utilisée par les femmes qui allaitent. Pour pouvoir y bénéficier, la femme ne doit pas avoir son retour de couches, elle doit allaiter entiérement ou partiellement son enfant de moins de six mois

 

La stérilisation féminine: 

 

Cette méthode est irréversible. Au cours d’une opération, la femme décide de se faire ligaturer les trompes pour “empêcher la rencontre entre ovule et spermatozoïdes au niveau des trompes de Fallope” précise un article du site spécialisé allodocteurs.

 

Le dispositif intra utérin (DIU): 

 

Le DIU signifie le dispositif Intra Utérin. C’ est un contraceptif comportant un fil en cuivre. Il est généralement en forme de “T”, inséré dans l’utérus de la femme par les professionnels de la santé, il sert à immobiliser  le sperme et permet de ralentir les mouvements des spermatozoïdes dans l’utérus. 

 

L’utilisation de la contraception et/ou des contraceptifs présente des avantages pour les femmes, pour les hommes et pour la société.

  •      Pour les  femmes 

 

En 2022, selon les indicateurs de la Planification familiale horizon 2030, 49 000 femmes âgées de 15 à 45 ans au Togo utilisaient une méthode moderne de contraception. Cette augmentation par rapport aux 26 000 en 2012 a permis d’éviter 61 000 avortements à risque, 18 000 grossesses non planifiées et 490 décès maternels. Les chiffres confirment les croyances selon lesquelles la contraception est plus qu’importante pour les femmes car elle permet la réduction directe des mortalités infantiles et maternels. En permettant aux femmes d’avoir accès à ces différentes méthodes de contraception, le monde s’achemine de plus en plus vers le l’accroissement du nombre de la gent féminine. 

  •        Pour hommes et pour la société

 

Dans une société plus égalitaire dans laquelle les femmes et les hommes jouissent des mêmes droits, les femmes seraient plus disposées à être autonomes et libres, donc de facto épanouies. En réalité, la société égalitaire et juste leur permet de mieux se concentrer sur leur carrière professionnelle, d’opérer des choix sexuels non seulement par rapport  à la société et aux hommes, mais surtout par rapport à leurs visions de la vie.  Par ailleurs, à l’ère des sociétés modernes au sein desquelles les hommes optent pour des foyers à charges sont partagées (50/50), les femmes pourraient être davantage à même de contribuer aux charges familiales. 

 

Conclusion

 

Compte tenu de tout ce qui précède, nous pensons que les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles doivent être davantage respectés pour qu’elles puissent vraiment profiter de leur vie. Personne ne devrait être un obstacle à la réalisation de cet objectif. Dans le cas où cela se produirait, les autorités de défense devraient réagir du mieux qu’elles peuvent pour leur défense.

 

Estelle Komlani

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