Introduction
En raison des problèmes de pauvreté liée au genre dans les communautés rurales qui touchent principalement les jeunes femmes, de nombreuses jeunes femmes choisissent d’avoir des relations sexuelles uniquement avec des hommes qui disposent d’une source de revenu mensuel pour des raisons économiques et de survie. Inconsciemment, les jeunes femmes disaient : « Ngizomenzani umfana ongasebenzi », qui se traduit par « Comment sortir avec un petit ami au chômage va-t-il m’aider ? À cet égard, la pauvreté des jeunes filles est ce qui les pousse à avoir des relations sexuelles contre de l’argent.
Définir la pauvreté et comment elle conduit les jeunes filles au VIH/SIDA
La pauvreté, dans ce cas, fait référence à l’incapacité des jeunes femmes à subvenir à leurs besoins, conséquence directe du chômage, du manque d’éducation et d’un milieu familial pauvre. En raison du fait qu’elles sont nées dans une famille pauvre et que leurs parents biologiques sont décédés très jeunes, les jeunes filles sont devenues soumises à la pauvreté. Contrairement aux hommes qui peuvent effectuer des travaux pénibles nécessitant de la main d’œuvre, une poignée de femmes sont susceptibles de travailler dans des entreprises de construction. Cela provoque alors une « pauvreté de genre », qui incite par conséquent de nombreuses jeunes femmes au chômage à préférer l’option de sortir avec des hommes qui ont une source de revenus plutôt que de sortir avec un homme au chômage.
Les motivations pour sortir avec des hommes riches
Leur motivation est de bénéficier financièrement de leur relation avec un petit ami qui peut leur fournir un soutien financier afin qu’ils puissent avoir des moyens de prendre soin d’eux-mêmes et peut-être obtenir de l’argent pour s’acheter des produits cosmétiques. L’un des nombreux facteurs qui y contribuent est l’incapacité de leurs familles à leur offrir un soutien financier ou une allocation mensuelle pour subvenir à leurs besoins. L’autre facteur est la pression des pairs ; voir leurs pairs sortir avec des petits amis qui gâtent et font tout pour eux incite les autres à s’engager dans des relations transactionnelles. Ainsi, sortir avec un copain au chômage devient donc une perte de temps pour ces jeunes femmes. Ce qui est inquiétant, c’est que certaines de ces jeunes femmes n’ont souvent pas le pouvoir de négocier des relations sexuelles plus sûres avec leurs « bienfaiteurs ». De ce fait, ces jeunes femmes se retrouvent souvent dans une position où elles sont toujours soumises à leurs partenaires masculins, qui, dans la plupart des cas, sont des « coureurs de jupons » (des hommes impliqués dans plusieurs relations sexuelles à la fois).
Mesures de prévention
Contraintes par une pauvreté indépendante de leur volonté, ces jeunes femmes se retrouvent aussi souvent dans une relation où leur voix n’est pas entendue. Cela conduit alors à une situation dans laquelle ces jeunes femmes s’inquiètent moins d’être infectées par le VIH/SIDA en raison des avantages qu’offre cette relation. En d’autres termes, la prévention d’une grossesse grâce à l’utilisation de contraceptifs est la priorité, tandis que le risque d’être infecté par le VIH et le SIDA est banalisé. Il leur est facile d’éviter une grossesse grâce à l’utilisation de contraceptifs, car c’est quelque chose qu’elles peuvent faire facilement et en privé, à l’insu de leurs partenaires masculins. Malheureusement, elles n’ont pas le pouvoir de négocier l’utilisation de préservatifs avec les hommes dont elles dépendent financièrement.
Les dirigeants des communautés locales devraient essayer par tous les moyens de créer des opportunités d’emploi de manière égale en fonction du sexe afin que les jeunes femmes aient également une source de revenus et deviennent économiquement indépendantes. Si des jeunes femmes s’engagent dans des relations sexuelles avec la personne avec qui elles choisissent d’avoir une telle relation, cela doit être une décision volontaire et non une décision provoquée par une situation indépendante de leur volonté, comme la pauvreté. Une telle intervention joue un rôle très important car elle peut réduire le nombre de jeunes femmes qui s’engagent dans des relations transactionnelles et, par conséquent, réduire le niveau alarmant de VIH/SIDA parmi les jeunes femmes qui sont exposées à de telles maladies en conséquence directe de la pauvreté.