Le vivre ensemble: un atout pour une paix durable au Mali

Introduction

À en croire les multiples définitions qu’on lui prête, le vivre ensemble repose sur des valeurs telles que le respect de l’autre, l’acceptation et la pluralité des opinions, des interactions dans l’ouverture et la coopération. Vivre ensemble en paix c’est accepter les différences, être à l’écoute, respecter et estimer l’autre dans un esprit de paix et d’harmonie. 

L’expression vivre ensemble oscille les lèvres lors des crises intercommunautaire, événements favorisés au Mali par la crise multidimensionnelle que traverse le pays depuis tant d’années. 

Pour une paix durable, il faut une cohabitation saine

Pour qu’il ait une cohésion sociale, il faut commencer par l’élite de demain, car en effet la jeunesse d’un pays est sans aucun doute son futur. Il est pratiquement impossible de parler de cohésion sociale sans parler d’éducation et de tolérance. Ces valeurs doivent être enseignées aussi bien en famille qu’à l’école. Sur le banc l’enseignant doit se donner comme mission primaire de faire savoir aux enfants qu’ils sont tous les mêmes sans distinction de race et d’ethnies et qu’ils appartiennent à l’humanité. 

Les incitations à la haine ne doivent pas nous éloigner de notre mission, le discours de quelque nature doit obéir à la logique de l’état et quiconque enfreint cette logique au nom d’une quelconque liberté doit répondre de ces actes sachant bien que toute liberté à une limite. 

Notre différence n’est elle pas une force ? 

Dans un pays cosmopolite tel que le Mali, où plusieurs ethnies vivent et cohabitent en parfaite harmonie depuis des siècles en se basant sur des valeurs comme le sunankuya ( cousinage à plaisanterie ), l’entraide et même l’hospitalité. Notre différence, qu’elle soit culturelle, traditionnelle ou physique est un atout, un pont qui nous mène vers une richesse intellectuelle inestimable. Aller vers l’autre ne signifie pas forcément que vous l’aimez, mais que vous l’estimez, le respectiez malgré sa différence. Et ce seulement à ce moment-là que notre esprit se développera et s’ouvrira aux autres.

À Tombouctou, le vivre ensemble prend tout son sens grâce au  » festival du vivre ensemble  » célébré chaque année par toutes les couches sociales, toutes les ethnies. Chacun avec sa couleur de peau, son caractère aussi différents les uns des autres, tous dans la convivialité dansent, chantent et gambadent de joie aux rythmes de la guitare touareg et du thbale( tam-tam arabe ) et de la calebasse sonrhaï. 

Conclusion

Personne ne doit rester en marge dans le combat pour un monde meilleur, un monde dans lequel personne ne se verra rejeter, discriminer pour sa couleur de peau, son handicap physique ou mental. Cette lutte doit être menée quotidiennement à l’école, au travail, en famille, dans les rues et ruelles par tous car c’est à nous de tisser et d’embellir ce monde. 

 

Babaye Bila

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