Introduction
Un crime d’honneur est le meurtre intentionnel d’un parent, dans le but de protéger la dignité et l’honneur de la famille. On pense qu’il trouve son origine dans plusieurs coutumes tribales lorsqu’un acte déshonorant a été commis, afin de protéger la famille de la stigmatisation morale de la communauté. Bien que ce crime odieux puisse être perpétré de différentes manières, notamment en battant, en tirant et même en étouffant, le motif tourne autour d’une idée centrale, à savoir la protection de la dignité de la famille. Bien que les victimes ne soient pas toujours des femmes et que les auteurs ne soient pas toujours des hommes, la majorité des crimes d’honneur sont perpétrés contre des femmes. En effet, les auteurs estiment qu’elles ont déshonoré le nom de leur famille en ayant des relations sexuelles avant, pendant ou après le mariage, en refusant un mariage arrangé, en ayant des relations avec une personne d’une autre religion ou d’une autre caste, en adoptant des comportements sexuels déviants ou en étant homosexuelles. Ces crimes d’honneur constituent une violation flagrante des droits des femmes et les rendent impuissantes face aux forces patriarcales chauvines.
Comment les crimes d’honneur violent-ils les droits des femmes ?
Les crimes d’honneur mettent en lumière la discrimination omniprésente à l’égard des femmes et favorisent le climat dans lequel les crimes contre les femmes prospèrent. Ils violent le droit à la vie, le droit à l’égalité, le droit de ne pas être soumis à la torture et à des traitements inhumains, le droit à la liberté et à la sécurité personnelles, le droit au respect de la vie privée et le droit à la santé, qui sont inscrits dans plusieurs traités internationaux. Comme de nombreux pays tolèrent ce crime par l’inaction du gouvernement ou en le justifiant comme une pratique culturelle légitime, les femmes sont laissées à elles-mêmes pour souffrir de cette discrimination routinière et de cette atteinte à leur autonomie. Dans la plupart des cas, les femmes tuées sont enterrées dans des tombes anonymes et leur existence est niée par leur famille. Les femmes n’ont pas à être les otages de coutumes rétrogrades résultant de l’absence de mesures juridiques dissuasives et de mesures gouvernementales.
Que peut-on faire pour mettre fin aux crimes d’honneur ?
La société civile, les associations indépendantes et les institutions de défense doivent être renforcées pour que les crimes d’honneur deviennent obsolètes. En outre, l’action gouvernementale doit être renforcée et les droits des femmes doivent être légalement appliqués. En outre, les autorités judiciaires chargées de l’application de la loi devraient s’acquitter de leurs tâches sans adopter une attitude sexiste. Compte tenu du fait que cette pratique découle de coutumes archaïques et inquiétantes, la justice tribale et la défense culturelle qui justifient de tels crimes devraient être complètement éradiquées.
Conclusion
Les crimes d’honneur affectent grandement les hommes et les femmes dans toutes les sociétés. Cependant, les femmes étant les plus touchées, leur autonomie est constamment menacée. Le fait que les crimes d’honneur soient souvent perpétrés par leur propre famille les rend très inquiétants et traumatisants. Les idéologies doivent être modifiées et les femmes doivent être libres de faire leurs choix sans craindre les représailles de leur famille. La société devrait promouvoir une culture qui rejette la violence et encourage la compréhension mutuelle, car il n’y a pas d’honneur à tuer.