Le Centre Dikan est la première bibliothèque et galerie photographique du Ghana, offrant une éducation artistique complète. Le PDG Paul Ninson a rencontré Right for Education pour parler de son travail et de l’impact qu’il espère avoir sur l’industrie de la photographie.

L’équipe R:Ed et M. Paul Ninson
R :Ed : Qui est M. Paul Ninson ?
« Je suis cinéaste et photographe. J’ai étudié la pratique documentaire et le journalisme visuel au Centre international de la photographie de New York. Avant de créer mon entreprise, j’ai travaillé avec plusieurs organisations que BBDO, AstraZeneca, Global Citizen, Harvard Press et Humans of New York.
R :Ed : Qu’est-ce qui vous a inspiré ce projet ?
« En grandissant, j’ai réalisé que nous n’avions pas accès à l’éducation visuelle dans nos communautés. La seule source d’éducation pour les photographes était Internet, ce qui n’était pas suffisant. C’est ainsi qu’après plusieurs études et recherches, j’ai décidé de construire un centre qui dispense une éducation visuelle accessible à tous.
R :Ed : Comment comptez-vous susciter l’intérêt des gens pour l’éducation visuelle et la rendre accessible à tous ?
Dikan Center est un institut éducatif pour tous ceux qui souhaitent utiliser les médias d’art visuel pour interagir. Nous avons une photothèque, une salle de classe et un laboratoire d’histoires.
La photothèque propose une vaste collection de livres de photographie sur la culture et les descendants africains, la culture occidentale et des sujets tels que la mode, le changement climatique, l’environnement, la culture, entre autres dans la diaspora.
Notre salle de classe propose des ateliers ouverts et des bourses qui font progresser la formation et le développement des photographes et des cinéastes. De plus, notre laboratoire d’histoires, par exemple, est un institut de recherche interdisciplinaire qui explore la narration immersive pour permettre diverses voix et perspectives. Nous sommes en train de créer un cours, qui sera bientôt disponible pour tous ceux qui s’intéressent à l’éducation aux arts visuels. Cela aidera également les photographes et autres professionnels à collaborer et à raconter une histoire.
Cependant, à court terme, j’espère sécuriser et rendre d’autres supports pédagogiques visuels accessibles en ligne et hors ligne en connectant des iPads et des ordinateurs portables à la bibliothèque Dikan .
R :Ed : Comment est financé le projet ?
Dikan Le Centre est une organisation non gouvernementale, et notre principal fonds est un financement personnel, et parfois un financement participatif.’
R :Ed : Quel genre de photos conservez-vous dans la Galerie ?
Nous n’avons pas de types spécifiques de photographies; le commissariat de la galerie est une exposition sur les œuvres de divers photographes africains et de la diaspora. Nous organisons actuellement une exposition de photos d’œuvres d’Emmanuel Bobbie et moi, mettant en valeur la riche culture de la chefferie dans le royaume d’Asante au Ghana.
R :Ed : Par quel processus un photographe passera-t-il s’il souhaite envoyer ses réalisations ?
Pour qu’un photographe envoie des photos, il doit soumettre une proposition pour que nous sachions le type de photographies qu’il apporte si elles répondent à nos critères.’
R :Ed : Offrez-vous de l’espace à d’autres galeries et partenaires ?
Oui, nos portes sont 100% ouvertes aux autres galeries et partenaires, locaux ou internationaux.
R :Ed : Vendez-vous vos photos aux enchères ?
Nous sommes encore en train de mettre en place des structures, et nous n’avons pas encore commencé cela, mais cela sera envisagé à l’avenir.
R :Ed : Existe-t-il des opportunités d’emploi durables dans l’industrie de la photographie pour les jeunes ?
Ça dépend. La photographie est une nouvelle industrie et est un objectif collectif pour nous tous de la rendre accessible à tous. Il y a suffisamment d’espace pour que les photographes gagnent de l’argent en développant des concepts qui se vendent. Je me construis, je n’ai pas encore fini et nous faisons tous de notre mieux pour en faire un meilleur endroit pour tous.
Jetez également un coup d’œil à notre entretien avec Lady Linda Wong Davies, fondatrice et présidente de la Fondation KT Wong, qui défend les arts en Europe, en Chine et en Afrique.
https://rightforeducation.org/2021/10/06/conversation-linda-wong-davies/
Traduit par: Rosalie Lalhemsia Ngassama