INTRODUCTION
Janvier est le mois de la sensibilisation au cancer du col de l’utérus, et c’est le moment idéal pour sensibiliser le public au cancer du col de l’utérus et au vaccin contre le VPH.
.Le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus répandu chez les femmes dans le monde et la maladie la plus courante chez les femmes en Ouganda. En Ouganda, il y a environ 54,8 cas de cancer pour 100 000 femmes et 40,5 décès liés au cancer pour 100 000. Le cancer attaque le col de l’utérus, l’ouverture entre le vagin et l’utérus. Seules les femmes ont un col de l’utérus.
DEPISTAGE DU CANCER DU COL DE L’UTERUS
L’Organisation mondiale de la Santé recommande le dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes âgées de 25 à 49 ans qui n’ont pas subi d’hystérectomie, de cancer invasif du col de l’utérus ou qui n’ont pas déjà été dépistées et traitées pour le cancer du col de l’utérus au moyen d’un test VPH à RE suivi d’un IVA (inspection visuelle avec de l’acide acétique).
QUELLE EST LA FRÉQUENCE À LA QUELLE UNE FEMME DEVRAIT-ELLE SE FAIRE DÉPISTER POUR LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS?
Tous les cinq ans, ou tous les trois ans, une femme peut se soumettre à un test Pap ou un test VPH/Pap.
CAUSES DU CANCER DU COL DE L’UTÉRUS/FACTEURS DE RISQUE
- Certains sous-types de papillomavirus humain à risque élevé (VPH à RE) sont considérés comme des causes majeures du cancer du col de l’utérus. Presque toutes les femmes sexuellement actives sont infectées par le VPH au cours de leur vie, mais se rétablissent spontanément dans les 24 mois.
- Les rapports sexuels précoces sont également une cause de cancer du col de l’utérus chez les femmes. Des études ont montré que les femmes de moins de 17 ans sont trois fois plus à risque que les femmes de plus de 21 ans.
- Les médicaments et les maladies peuvent provoquer une immunosuppression. Les femmes qui prennent des médicaments immunosuppresseurs, comme celles qui sont traitées pour des maladies auto-immunes, sont également à risque de cancer du col de l’utérus.
- D’autres maladies, telles que le VIH, qui cause le SIDA, affaiblissent le système immunitaire et rendent les individus plus sensibles à l’infection par le VPH. Le système immunitaire détruit les cellules cancéreuses et ralentit leur croissance et leur propagation. En conséquence, les femmes infectées par le VIH sont plus susceptibles que prévu de développer un cancer invasif à partir du cancer du col de l’utérus.
- Les habitudes tabagiques des femmes peuvent également jouer un rôle. Des études montrent que les fumeurs sont deux fois plus susceptibles de développer un cancer du col de l’utérus que les non-fumeurs. Les sous-produits du tabac se retrouvent dans la glaire cervicale des fumeurs. Selon les chercheurs, ces substances causent des dommages à l’ADN dans les cellules du col de l’utérus et peuvent contribuer au développement du cancer du col de l’utérus. La consommation du tabac altère également la capacité du système immunitaire à combattre l’infection par le VPH.
- Avoir plusieurs partenaires sexuels augmente le risque de contracter le VPH et augmente le risque de cancer du col de l’utérus.
- On considère également comme à haut risque le fait d’avoir un seul partenaire sexuel, ou une personne infectée par le VPH ou ayant de nombreux partenaires.
- Des femmes ayant eu plusieurs enfants sont également exposées au risque de contraction du cancer du col de l’utérus
- La mauvaise situation socioéconomique fait également partie des facteurs
- Les besoins divergents des personnes en matière de santé
- Les idées fausses sur le dépistage contribuent à son expansion parmi les femmes
- la mauvaise prévention du cancer du col de l’utérus
SIGNES ET SYMPTÔMES DU CANCER DU COL DE L’UTÉRUS
- Le cancer du col de l’utérus n’a pas de signes précurseurs ou de symptômes précoces. Cependant, certains signes et symptômes, tels que le saignement vaginal, saignement inter menstruel, ou saignement pendant les rapports sexuels, apparaissent plus tard.
- Un saignement post-ménopausique peut être un signe de cancer du col de l’utérus.
- Des pertes vaginales malodorantes et anormales.
- Une fistule recto-vaginale qui apparait de manière évidente au dernier stade du cancer.
- Une fatigue inexpliquée.
- Une douleur pelvienne ou dorsale.
- Des sensations de démangeaisons ou de brûlures dans le vagin.
- Des mictions fréquentes et urgentes.
- Un ballonnement anormal.
- Des nausées.
- La perte de poids
STADES DU CANCER DU COL.
Le cancer du col de l’utérus comporte quatre stades, qui sont les suivants :
ÉTAPE 1
Ce stade est le stade le plus détectable du cancer et survient lorsque les cellules cancéreuses se développent de la surface du col de l’utérus vers les tissus plus profonds du col de l’utérus. À ce stade, le cancer ne s’est pas propagé aux ganglions lymphatiques ou aux sites distants. Cette étape est traitable, avec un taux de survie d’environ 92% pour les femmes qui peuvent vivre plus de 5 ans.
ÉTAPE 2
Les cellules cancéreuses au stade 2 du cancer du col de l’utérus se sont développées et se sont propagées à l’extérieur du col et de l’utérus, mais pas jusqu’à la paroi pelvienne ou vaginale, aux ganglions lymphatiques environnants ou aux régions éloignées. La chimiothérapie et la radiothérapie peuvent être utilisées pour traiter et guérir, et la chirurgie peut être nécessaire dans de nombreux cas. La probabilité de survie est d’environ 61%.
ÉTAPE 3
Lorsque le cancer du col de l’utérus atteint le stade 3, il progresse vers les parois pelviennes et la partie inférieure du vagin. Dans ce cas, les ganglions lymphatiques et les parois vaginales et pelviennes inférieures peuvent également avoir été touchées par la propagation du cancer du col de l’utérus, mais pas des sites éloignés. Les tumeurs peuvent aussi obstruer les uretères. Les symptômes mentionnés comprennent la difficulté à uriner, l’hématurie et les jambes enflées. Le taux de survie est d’environ 35 % et les traitements comprennent la radiothérapie, la chirurgie, la chimiothérapie et la thérapie ciblée.
ÉTAPE 4
Il s’agit du stade le plus avancé du cancer et survient lorsque les cellules cancéreuses se sont propagées à d’autres organes comme la vessie, le rectum, les os, les poumons et bien d’autres. Les symptômes sont la fistule vaginale, l’essoufflement, la déficience osseuse, les étourdissements et la léthargie. Dans de nombreux cas, le cancer du col de stade 4 est incurable. Cependant, près d’une femme sur cent survit au cancer du col de stade 4. De plus, le taux de survie est de 16,8%.
Remarque :
Le stade 1 est appelé précancéreux car il peut être traité et guéri. Le stade 2 est également traitable. Cependant, les stades 3 et 4 ne peuvent pas être guéris mais peuvent être prolongés.
CONCLUSION
Le cancer du col de l’utérus reste une charge de morbidité importante pour les femmes des zones rurales et celles qui disposent de ressources limitées. Bien que le vaccin contre le VPH soit très efficace chez les femmes, la mise en œuvre de la vaccination contre le VPH dans les pays en développement reste un défi, et la couverture vaccinale dans les zones reculées reste faible.Le cancer du col de l’utérus est plus fréquent chez les personnes séropositives.
TRAVAILLONS ENSEMBLE POUR SENSIBILISER LE MONDE SUR LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS ET SAUVONS DES VIES.
Traduit par : Abdourahamane Diallo (Doura)