L’impact du colonialisme français sur la culture sénégalaise

Le colonialisme est l’établissement d’un pouvoir politique, économique ou culturel sur un autre pays, y compris la conquête d’un peuple par un autre. Pendant la colonisation du Sénégal, les Français imposent leur culture, et tentent de remplacer l’héritage et les qualités sénégalais.

L’histoire brève du colonialisme français au Sénégal

La conquête française du Sénégal a commencé au début du 17ème siècle. Les entreprises françaises commençaient faire des commerces dans la baie de la fleuve Sénégal, qui se situe dans la région de Saint-Louis. La Gorée, une île au large des côtes du Dakar (la capitale du Sénégal), était finalement contrôlée par les Français entre 1817 et 1960. On l’utilisait comme une base pour les entreprises françaises de commerce, qui achetaient des esclaves, l’or et la gomme de l’acacia. En 1854, on a élu Louis Léon César Faidherbe comme Gouverneur du Sénégal. Il a répandu la colonisation française au continent. Le pays ne gagnerait pas son indépendance de la domination française avant 1960.

Les impacts sur la langue

L’application de la langue française était partie de la domination qu’exerçait les Français sur la culture. Les Français visaient à établir le français comme le nouveau moyen de communication entre les Sénégalais. Les colonisateurs monopolisaient le système éducatif, en enseignant en français, uniquement de la culture française, et en utilisant des cahiers français. Ils tentaient de mettre l’emphase sur le fait que la culture française était supérieure au moyen de vie sénégalais, ce qui engendrait une lutte d’identité culturelle. Aujourd’hui, le français reste la langue officielle du pays, mais les langues ethniques reconnues au Sénégal incluent le wolof, le sèrèr, le mandingue, le poular, le dioka et le soninke. On estime qu’environ 80% de la population parlent le wolof comme leur langue maternelle ou deuxième langue, tandis qu’entre 15-20% des hommes et entre 1-2% des femmes peuvent comprendre et parler français.

La Négritude

La négritude est un mouvement littéraire qui est devenu populaire pendant le 20ème siècle, plus précisément les années 30, 40 et 50. En réponse à la domination culturelle coloniale des français, le mouvement visait à célébrer la richesse de l’héritage africaine. Un de ses fondateurs était Léopold Sédar Senghor, le premier président du Sénégal. La négritude promouvait l’édition des œuvres artistiques et littéraires africaines à travers l’Europe et le reste du monde. Cela nécessitait la circulation des œuvres africaines qui célébraient la culture africaine pour sa valeur en soi. On ne tirait pas des comparaisons entre ces œuvres et les valeurs européennes qu’imposaient les Français pendant l’époque coloniale.

Le Festival Mondial des Arts Nègres

En 1966, le Festival Mondial des Arts Nègres a eu lieu pour la première fois au Dakar. C’était l’initiative de Senghor qui, après le Sénégal est devenu indépendant de la France, avait pour but d’accepter la culture africaine. Le festival durait un mois, et célébrait la musique, la danse, le théâtre, la littérature, l’art et l’architecture au niveau national. En mettant une telle emphase sur l’identité des peuples noirs, cette célébration culturelle était une étape symbolique du mouvement de décolonisation. Le festival s’opposait à la notion française que la culture africaine était « barbare ».

Conclusion

La langue française a laissé un héritage colonial derrière elle, et a créé une élite à travers le système éducatif. Même aujourd’hui, ceux qui peuvent accéder à l’éducation doivent adopter le français, au détriment de leur langue maternelle. Ceux qui ne bénéficient pas de cet accès sont défavorisés dans une population où le wolof est la langue principale, mais n’est pas la langue officielle. Néanmoins, l’époque coloniale a mené à une réévaluation de l’importance des valeurs et de la culture africaines après une longue période de l’application de la culture européenne.

 

 

R:Ed Halo

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