Qu’est-ce que c’est la violence sexuelle et sexiste?

Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), la violence sexuelle et sexiste (VSS) est une << violence physique et émotionnelle – sous forme de force, de coercition, de menaces et de tromperie – à l’encontre d’une personne en raison de son sexe ou de son genre >>.[1] Beacoup de victimes et de  survivants de la VSS sont des femmes et des filles, mais les hommes et les garçons peuvent également être visés.

La VSS est un problème mondial. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapporte qu’en 2013, 35% des femmes dans le monde avaient subi des violences physiques ou sexuelles. Le taux d’incidence est particulièrement élevée en Afrique, où 45,6 % des femmes ont subi des VSS.[2]

Quelles sont les causes de la VSS?

Une incidence élevée de la VSS peut être corrélée à des facteurs tels qu’un faible accès à l’information, et l’acceptation répandue de, ou l’exposition à, la violence et l’inégalité entre les sexes. Dans les sociétés où on atteint rarement la justice et où la connaissance des droits de l’homme est limitée, la réduction de la VSS reste un grand problème.

Comment est-ce que la VSS affecte les survivants?

La VSS a de graves conséquences. Les effets physiques sont évidents, mais les effets psychologiques peuvent être moins évidents et plus durables. Le manque de soutien de la communauté et les traumatismes peuvent affecter la santé mentale des survivants. Les rescapés de VSS peuvent trouver que leur sentiment de sécurité, de dignité et d’indépendance est menacé.

La VSS a également un impact sur les générations futures: chaque cas renouvelle le cycle de la violence, augmentant le nombre de filles et de garçons qui grandissent en croyant que de telles attitudes et actions sont normales. 

Comment est-ce que nous pouvons mettre fin à la VSS?

Dans toute l’Afrique, des jeunes, des dirigeants et des organisations agissent contre la VSS.

Un exemple est ‘She Conquers’: une campagne nationale de trois ans visant à améliorer la vie des jeunes femmes en Afrique du Sud. Reconnaissant qu’un tiers des filles en Afrique du Sud subissent des VSS, She Conquers s’unit pour améliorer la santé physique, sexuelle et mentale des jeunes filles.[3] La campagne soutient les jeunes femmes et leur donne les moyens de mettre un terme à cette violence.

Les dirigeants africains s’élèvent contre les VSS. En avril 2020, le gouvernement kenyan a enregistré une augmentation de 38% des cas de violence domestique après l’introduction des mesures Covid-19. En juillet, le président Uhuru Kenyatta a déclaré la tolérance zéro en matière de VSS. Depuis, le gouvernement du comté de Makueni a ouvert sa première maison sécurisée pour protéger les victimes de VSS.[4]

Des organisations telles que Egalité Maintenant s’efforcent d’obtenir l’égalité juridique pour les femmes et les filles, car c’est l’absence d’égalité qui favorise la violence et la discrimination.[5] Au Kenya, Egalité Maintenant fait pression pour la mise en œuvre complète de la Loi sur les Délits Sexuels, et pour des tribunaux spécialisés afin d’améliorer l’accès à la justice.[4]

Conclusion

La VSS a de graves conséquences pour les victimes, et de nombreux jeunes ont survécu à de telles expériences. Plusieurs facteurs contribuent à la VSS dans les communautés, par exemple les attentes concernant les rôles masculins et féminins. Pourtant, les jeunes, les dirigeants et la société civile agissent pour mettre fin à cette violence en valorisant les jeunes de prendre en main leur destin et de devenir les adultes qu’ils veulent être.

Translation by Katie Rennie