Dans quelle mesure les démocraties sont-elles ouvertes aux femmes?

Une démocratie est un système de gouvernance dans laquelle tous les citoyens du pays qui sont en âge de voter peuvent participer au choix du prochain gouvernement. Mais dans les pays où tout le monde peut voter, et où la population est composée de 50% de femmes, pourquoi les femmes apparaissent-elles si peu en position de pouvoir? 

En moyenne, le pourcentage de femmes dans les parlements des pays africains est inférieur à 25%. Cela signifie que les problèmes qui concernent les femmes peuvent souvent être ignorés. 

Comment certains gouvernement sont-ils structurés contre la participation des femmes? 

Quelques pays ont des problèmes fondamentaux au sein de leurs systèmes de gouvernement qui empêchent souvent les femmes de gagner des postes de pouvoir. Ces pays ont tendance d’avoir un système de patronage (cela signifie que les ministres du gouvernement peuvent mettre leurs partisans en position de pouvoir). 

De plus, afin de sembler plus ouverts aux différents groupes de personnes, certains gouvernements accordent aux femmes des positions dans lesquelles elles ont un titre, mais elles ne sont pas en mesure d’exercer un véritable pouvoir.  Cela signifie que souvent, ces femmes ne peuvent pas faire campagne pour plus de changements structurels du gouvernement qui pourraient résoudre ces problèmes. Ces problèmes signifient que dans quelques pays, tels qu’en Nigéria, les femmes ne représentent que 6% du Parlement. 

Pourquoi les pays dotés de démocraties qui fonctionnent bien n’ont pas toujours beaucoup de femmes au pouvoir? 

Même les pays qui accueillent favorablement les réformes ont difficulté d’élir de nombreuses femmes. Il y a plusieurs raisons pour cela. 

Premièrement, les attitudes des électeurs ne sont pas toujours favorables aux changements. Parfois, il y a des réactions violentes contre les femmes qui se présentent aux élections, comme au Ghana. Cela conduit à une situation où les femmes ont trop peur d’essayer d’accéder aux postes de pouvoir. 

Deuxièmement, de nombreux de pays africains utilisent un système d’élection appelé « majoritaire uninominal à un tour ». Cela signifie que le candidat qui remporte le plus de voix dans une certaine région va représenter cette région au gouvernement, même s’il n’obtient pas la majorité des voix. Cela rend difficile la mise en oeuvre de quotas (les règles pour la représentation minimale d’un certain groupe). 

Finalement, le fait qu’il y a encore moins de femmes qui reçoivent une éducation complète que des hommes dans de nombreux pays, et qu’il existe des attentes selon lesquelles les femmes ont des tâches à domicile signifie que les femmes sont moins susceptibles de chercher un emploi. 

Où des progrès ont-ils été réalisés? 

Néanmoins, en Afrique, il y a eu une augmentation globale du pourcentage moyen de femmes au gouvernement au cours des 20 dernières années. 

L’Ouganda a fait des efforts particuliers. Cela est parce qu’un groupe appelé l’Association des femmes parlementaires ougandaises a réussi à faire campagne et à modifier la constitution ougandaise (un ensemble des règles selon lesquelles un État est gouverné). Il existe désormais un quota qui spécifie qu’au moins d’un tiers de gouvernants doivent être les femmes. 

Une organisation appelée FOWODE (Forum pour les femmes dans la démocratie) encourage également les femmes à travers l’Afrique à participer au gouvernement, en les éduquant à la prise de parole et à d’autres compétences importantes. 

Un des exemples les plus pertinents est le Rwanda, dont le parlement est composé de 62% de femmes, et qui a donc la plus grande participation de femmes au gouvernement du monde! 

On peut donc envisager l’avenir avec un esprit de positivité, un avenir où de plus en plus des gouvernements prennent des mesures pour s’assurer que des femmes participent à la démocratie. 

ORLA MCCOY

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